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« J’attends avec impatience le nouveau Ram 1500 Ramcharger parce qu’il permettra, selon moi, de combiner les avantages d’un véhicule électrique avec la polyvalence d’un véhicule conventionnel. Or, je me demande comment le qualifier. Certaines publications font état d’un véhicule hybride rechargeable, mais j’ai plutôt l’impression qu’il s’agit d’un véhicule électrique avec prolongateur d’autonomie. Qui dit vrai? » - Samuel
Réponse
Bonjour Samuel,
Pour la majorité des gens, il s’agit d’un véhicule dont on peut remplir un réservoir d’essence et dont on peut recharger la batterie. C’est donc, au premier regard, un véhicule hybride rechargeable, de la même manière qu’un Toyota RAV4 PHEV, un Volvo XC90 T8 Recharge ou un Mitsubishi Outlander PHEV.
Mais, il n’y a jamais de lien mécanique entre le moteur thermique V6 de 3,6 litres et les roues du véhicule. Seuls les moteurs électriques, au nombre de deux, peuvent mouvoir le véhicule, puisant leur énergie dans la batterie de 92 kWh. En ce sens, c’est un véhicule électrique. Et comme le moteur thermique ne peut pas alimenter les roues directement, mais a plutôt la fonction de générer de l’électricité pour remplir la batterie afin de faire éventuellement avancer le véhicule, on devrait plutôt le voir comme un véhicule électrique à prolongateur d’autonomie.
- À LIRE : Ram confirme certaines données du Ram 1500 Ramcharger
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Une confusion intentionnelle ou pas?
Cela étant dit, je peux comprendre la confusion. Certaines publications médiatiques confondent fréquemment les deux appellations, tout comme les gens en général. Même les représentants de Stellantis semblent avoir de la difficulté à s’y retrouver, comme en a témoigné mon collègue Samuel Tremblay-Michaud qui a assisté à une conférence sur le Ram 1500 Ramcharger. Régulièrement, les présentateurs référaient au véhicule comme un PHEV, un hybride rechargeable ou un hybride, ce qui est factuellement inexact.
Est-ce que cette erreur est inconsciente ou parfaitement réfléchie? Je ne saurais dire parce que personne ne s’est confié à ce sujet, mais permettez-moi de vous partager une hypothèse. Comme les véhicules électriques ont parfois mauvaise presse en raison de leur autonomie limitée en mode remorquage, et que les hybrides rechargeables sont régulièrement vus comme la solution qui règlera ces problèmes, je me demande si les confusions de classification ne sont pas intentionnelles. Bien sûr, sur les sites web officiels du constructeur, il est bel et bien question d’un véhicule électrique à prolongateur d’autonomie, mais dans les discussions moins officielles, un tel lapsus pourrait bien être conscient pour éviter que les acheteurs potentiels soient rebutés par les mots « véhicules électriques ».
Chose certaine, tout reste à prouver pour ce véhicule, même s’il semble très prometteur sur le papier. Le constructeur parle d’une capacité de chargement dans la caisse de 1179 kg (2600 lb), une capacité de remorquage de 6350 kg (14 000 lb), d’une puissance de 663 chevaux et d’un 0-98 km/h en 4,4 secondes. La batterie de 92 kWh donnerait une autonomie de 230 kilomètres, tandis que le moteur thermique permettrait de l’étendre à plus de 1100 km, dans les meilleures conditions. Il faudra, en plus, valider la fiabilité de la mécanique, plutôt complexe.
Nous en saurons rapidement davantage, puisque le véhicule devrait arriver au courant de l’année 2025, peut-être en tant que modèle 2026.
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