« Mon fils vient tout juste d’obtenir son permis de conduire. Comme bien des jeunes, il écoute sa musique à un volume très élevé. Je me demande s’il s’agit d’une distraction au volant. Je ne trouve pas cela très sécuritaire d’autant plus qu’il fait beaucoup de route. Nous demeurons au Nouveau-Brunswick, mais il va à l’école au Québec. »
- Pascale Verger
Bonjour. Il y a plusieurs distractions au volant qui sont reconnues autant par la Sureté du Québec que par la Gendarmerie royale du Canada, les deux services de police que votre fils risque de rencontrer sur la route. Dans cette liste, le volume de la radio est certainement l’un d’eux. Toutefois, la question est de savoir combien de décibels constitue une distraction. Pour certains c’est très peu, pour d’autres c’est dans le plafond, mais qu’en est-il des forces de l’ordre ?
Au Québec
Au Québec, on considère qu’il y a quatre types de distraction au volant : visuelle, manuelle, cognitive et auditive. Il n’y a pas de doute que le volume de la radio est considéré comme une distraction auditive. On veut dire que l’ouïe est concentrée sur autre chose que sur les sons liés à la conduite automobile. Cependant, comme on s’en doute, il est extrêmement difficile de déterminer un volume défini qui pourrait entraîner une infraction. Un policier au Québec ne peut donc pas mettre un conducteur en infraction sur l’unique base du volume dans la voiture.
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Hors Québec
À l’extérieur du Québec et de l’Ontario, c’est la GRC qui couvre les circuits routiers, notamment au Nouveau-Brunswick. Dans ce cas, l’approche est la même qu’au Québec. Toutefois, on met une certaine limite qui fait appel au jugement du conducteur. On se souvient de la notion de « bruits routiers » ; la GRC donne une définition un peu plus claire de ce que la personne derrière le volant doit être en mesure d’entendre : les sirènes d’un véhicule d’urgence, le klaxon d’un autre véhicule sur la route ou, même, le crissement des pneus. Tout comme au Québec, la GRC suggère que l’usager fasse preuve de jugement.
Le jugement
Il n’y a donc pas de ligne claire et définie pour encadrer le nombre de décibels que les services de police tolèrent pour une personne qui est au volant. Encore une fois, et, comme c’est souvent le cas, quand il est question de conduite automobile, la réflexion et le jugement est de mise pour savoir si l’on est sécuritaire ou pas.
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