J’aimerais acheter une Cadillac ATS 2015. Qu’en pensez-vous?
- Maryse
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Bonjour. Je comprends très bien votre attrait pour l’ATS. Il s’agit de l’une des belles offensives de Cadillac dans le segment des berlines de luxe compactes. Malheureusement, même si les intentions de GM étaient très louables, le résultat peine à nous convaincre. Livrable en deux configurations, l’ATS propose un coupé particulièrement réussi et une berline nettement plus commune. Dans un cas comme dans l’autre, les commentaires sont les mêmes.
La Cadillac ATS offre une belle finition tant extérieure qu’intérieure. À ce chapitre, Cadillac n’a rien à envier aux allemandes. La qualité des matériaux est aussi une belle surprise ; on voit bien que les designers et la direction de Cadillac n’ont pas ménagé leurs efforts pour impressionner. Par contre, l’ATS est offerte avec son lot de concessions. Premièrement, l’ergonomie n’est vraiment pas optimisée. On se cherche constamment dans la voiture et les boutons sont particulièrement petits. Pour ce qui est du système multimédia CUE, là aussi, on reste sur notre faim. Il y a bien une vibration qui nous confirme que la voiture a compris la demande, mais le temps de réaction est tellement long qu’on appuie plusieurs fois pour avoir une réaction. CUE irrite, voilà une certitude. Pour ce qui est de l’espace général, l’ATS cède beaucoup de terrain à la concurrence. L’habitacle est étroit et exigu, un fait qui prend de l’ampleur pour les places arrière. Cette Cadillac n’a pas de vocation familiale. Même avec de jeunes enfants, c’est difficile.
D’un point de vue mécanique, Cadillac propose trois motorisations. La plus « extrême » sera l’ATS-V avec le V6 biturbo de 3,6 litres de 464 chevaux. Franchement, évitez cette version. Elle demande une trop grande délicatesse en conduite et elle consomme de manière éhontée. Vient ensuite le même V6, mais avec une puissance de 321 chevaux. Celui-ci est passablement moins véloce et donc plus docile. Cette option est très intéressante, mais particulièrement rare. Notez cependant qu’il s’agit de la version la plus fiable mécaniquement. On termine le trio avec un quatre cylindres de 2,0 litres turbo. Il fait un bon travail en accordant une dose suffisante de puissance pour maintenir un bel agrément de conduite. Notez que l’ATS est livrable autant en stricte propulsion qu’avec un rouage intégral en fonction de la motorisation.
Malheureusement, la Cadillac ATS n’a pas démontrée une très grande fiabilité du point de vue de l’électronique. Sous le capot, elle s’en tire assez bien. Par contre, on remarque quelques problèmes quant aux suspensions sur les modèles de 2015. Comme la majorité des moteurs utilisés dans l’ATS ont un certain âge, les « bobos » de jeunesse ont été corrigés depuis quelque temps. Bref, pour une utilisation à long terme, je ne vous suggère pas l’ATS, en raison de ses problèmes endémiques touchant l’électronique. Voici quelques solutions de rechange qui vous donneront une tranquillité d’esprit supérieure : Acura TLX, Infiniti Q50 ou encore la Lexus IS.