« Quelle pression l’ajout de tant de véhicules électriques engendrera-t-il sur le réseau ? Verrons-nous nos tarifs d’électricité monter ? » - Damien
Réponse
Bonjour Damien,
En effet, l’objectif du Québec et du Canada d’interdire la vente de véhicules à essence neuf en 2035 fera gonfler la demande d’électricité sur le réseau. Le Québec compte actuellement environ 5 millions d'automobiles et de camions légers. Si tous ces véhicules étaient électriques, quel impact ç’aurait sur notre réseau public et, surtout, notre portefeuille ? La question se pose. Voici quelques explications sur le sujet.
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S’inspirer des Norvégiens
Il est difficile de prédire l’avenir. Cependant, nous pouvons nous fier sur les données provenant d’autres régions du monde qui, comme le Québec, brossent un portrait de ce qui pourrait nous attendre. Tout comme ici, la Norvège produit son électricité au moyen de barrages hydroélectriques. Et en raison de fortes lois pour décourager l’achat et la vente de véhicules gourmands en essence et d’incitatifs pour passer à un modèle à zéro émission, la Norvège compte actuellement la plus grande concentration de véhicules électriques sur la planète.
En réalité, si, au Québec, les véhicules électriques ne représentent que 2 % du parc de véhicules légers, en Norvège, ils représentent plutôt 23 %. Ça correspond à près de 500 000 véhicules.
Une augmentation négligeable
Toutefois, malgré autant de véhicules électriques sur la route, la demande sur le réseau norvégien n’a augmenté que de 1,4 %. C’est très négligeable, affectant très peu les performances du réseau et le portefeuille des consommateurs.
D'ailleurs, la Norvège compte plus de véhicules légers que le Québec, soit un peu plus de 5 millions, 500 000 véhicules. Notre consommation d'électricité serait donc semblable à la leur.
En se basant sur les chiffres de la Norvège, on constate que même si 100 % de son parc étaient électriques, ça ne correspondrait qu’à une augmentation de 6,1 % sur leur réseau, ce qui demeure très négligeable. On en déduit donc que la surcharge sur le réseau électrique québécois générée par les voitures électriques risque d’être beaucoup moins grande que certains l’auraient imaginé.
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