« Les voitures électriques sont offertes avec plusieurs types de roues. Est-ce que l’autonomie du véhicule est affectée par un changement de roues? Quel type de roue est utilisé pour l’homologation de l’autonomie par l’EPA? »
- Richard
Bonjour Richard,
Ce n’est pas l’ajout d’un toit ouvrant ou encore le fait d’opter pour les sièges de cuir qui fera diminuer l’autonomie drastiquement, mais bien ce qui touche la résistance au mouvement. Outre l’ajout d’une support de toit qui augmente la résistance aérodynamique, parmi toutes les options dont peuvent être munis les véhicules électriques, le choix de roues est certainement celui qui aura le plus grand impact sur l’autonomie.
Typiquement, plus une roue est grande, plus l’autonomie sera affectée à la baisse. Prenons l’exemple de la Tesla Model 3 puisque Tesla est un des seuls constructeurs à afficher clairement la baisse d’autonomie en fonction des options sélectionnées.
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L’autonomie annoncée de la Tesla Model 3 Longue autonomie baisse de 38 kilomètres en passant des roues de 18 pouces de série aux roues de 19 pouces optionnelles. On attribue cette diminution entre autres au fait que le poids de la roue est plus éloigné du centre de celle-ci, la rendant plus difficile à faire tourner pour les moteurs électriques, augmentant la consommation et abaissant l’autonomie réelle.
Cette baisse d’autonomie de 38 kilomètres ne saurait être uniquement attribuable à la taille des roues; l’aérodynamisme de celles-ci joue un rôle également. Dans le cas de la Model 3, les roues de 18 pouces sont munies d’enjoliveurs aérodynamiques qui aident à diminuer la résistance dans l’air. Si vous utilisiez les mêmes roues mais sans enjoliveurs – une configuration adoptée par certains propriétaires pour améliorer le style – l’autonomie réelle écoperait légèrement.
Finalement, le choix de pneu influence également grandement l’autonomie. L’exemple le plus clair provient de Rivian avec le camion R1T. Tous les tests d’homologation d’autonomie sont effectués avec les roues de 21 pouces munies d’enjoliveurs aérodynamiques, ce qui donne une autonomie finale de 505 km. Or, le constructeur met en garde les acheteurs potentiels : de choisir les roues de 22 pouces amputera l’autonomie de 5 à 10 % en raison de la taille, alors que le choisir les roues de 20 pouces plus petites que les roues d’homologation diminuera l’autonomie de 10 à 15 %.
Pourtant, les roues plus petites ne devraient-elles pas donner une meilleure autonomie? Certes, mais à condition qu’elles soient munies du même type de pneus. Dans le cas du Rivian R1T, les roues de 20 pouces sont enveloppées de pneus hors-route avec crampons volumineux, ce qui augmente la résistance. Ce faisant, l’autonomie est affectée.
Tout ceci pour dire que c’est non seulement la taille de la roue qui influence la consommation d’énergie, mais également son aérodynamisme et les pneus dont elle est équipée, un peu de la même manière que sur un véhicule à moteur thermique. Et évidemment, les constructeurs publicisent toujours la meilleure autonomie réalisée, mais le consommateur ne doit pas se laisser duper! Dans la conduite journalière, le choix de roues ne diminuera pas l’autonomie de manière handicapante, mais c’est lors des voyages que cet aspect peut devenir contraignant.
Bonne route.
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