Depuis son arrivée en 2018, le Hyundai Kona s’est révélé tout un succès commercial pour le constructeur. À titre de référence, 122 635 exemplaires ont été écoulés au pays durant son cycle de vie, ce qui en fait le VUS sous-compact le plus vendu au Canada mais aussi le modèle le plus populaire de Hyundai.
L’autre point intéressant, c’est le fait que plus de 20 000 des Kona vendus sur notre territoire ont été des versions électriques. En effet, Hyundai avait compris le potentiel de ce marché bien avant d’autres constructeurs. Voilà pourquoi elle décide de faire les choses à l’envers pour la 2e génération du modèle, soit de prioriser le modèle électrique. C’est dans le cadre de son dévoilement mondial, tenu à Berlin, en Allemagne, que nous l’avons découvert.
Plus costaud et considérablement plus moderne
Bien que ce nouveau Kona (appelé SX2 à l’interne) repose sur la même plateforme que son prédécesseur (K3), il gagne en gabarit pour mieux se positionner face à de nouveaux rivaux plus costauds comme le Toyota Corolla Cross, le Volkswagen Taos et le Kia Seltos.
À titre d’exemple, son empattement a été allongé de 60 millimètres, à 2 660, tandis que la longueur totale passe de 4 205 à 4 350 millimètres. Le véhicule est également plus large de 25 millimètres et plus haut d’une vingtaine de millimètres, variable en fonction des dimensions des jantes.
Bien sûr, le nouveau design se révèle l’élément le plus frappant de ce nouveau Kona. Dessiné par une équipe dirigée par le célèbre styliste sud-coréen SangYup Lee, le Kona porte désormais une barre lumineuse à DEL qui s’étend tout au long de la partie supérieure de la calandre, une première pour un véhicule de production.
Selon ce que nous a expliqué M. Lee durant le dévoilement du modèle, il est très difficile de construire une calandre à DEL qui n’est pas séparée par une ligne ni obstruée par deux panneaux de carrosserie. Comme c’est le cas de son prédécesseur, les phares sont encastrés à même le pare-chocs, mais affichent désormais une allure nettement plus mature. Personnellement, je trouve que la partie avant du véhicule me rappelle Robocop ; ce n’est ni laid ni beau. C’est surtout très frappant comme design.
Le tout s’agence toutefois hyper bien avec des ailes élargies qui donnent l’illusion de réellement sortir de la carrosserie quand on observe le véhicule de profil. C’est aussi là qu’on remarque des ressemblances avec le Tucson et l’Elantra en raison d’une ligne de caractère très prononcée qui s’étire en diagonale vers l’aileron. À l’arrière, Hyundai reproduit la barre lumineuse à DEL dans la partie supérieure du hayon dont l’ouverture est très basse. Somme toute, ce Kona est futuriste et ne ressemble à rien d’autre dans le segment.
Conçu d’abord pour être électrique
Si le Kona 2024 ne change pas vraiment en termes techniques, Hyundai était assez catégorique sur le fait que, contrairement au dernier modèle développé comme modèle thermique pour ensuite hériter d’une version électrique, celui-ci a d’abord été conçu avec l’électrification en tête.
D’ailleurs, le constructeur avait aussi une version N Line thermique exposée durant l’événement ; cependant, aucune information n’a été mise à notre disposition. Nous pouvons cependant nous fier aux données techniques sud-coréens qui confirment le retour des moteurs à quatre cylindres de 2,0 et de 1,6 litre (turbocompressé).
Selon ce qu’on comprend, ce sera dans le cadre du Salon de l’auto de New York, prévu en avril prochain, que tout sera officiellement annoncé pour notre marché. Une version hybride était également sur les lieux, mais elle ne sera pas commercialisée chez nous. Silence pour le Kona N qui, selon toute vraisemblance, pourrait ne pas être reconduit.
Quand Hyundai dit que ce Kona a d’abord été pensé comme véhicule électrique, ça commence justement par le design qui permet au véhicule de mieux respirer grâce à ses entrées d’air à volets actifs installées dans la partie inférieure du pare-chocs. Ceci permet de mieux alimenter le système de thermorégulation de la batterie. M. Lee a également pris le temps de mentionner que ce design a permis de baisser le coefficient de traînée du véhicule. Le Cx passe donc de 0,29 à 0,27.
Du recyclage de composants bien connus
Alors oui, ce Kona continue de reposer sur la même architecture qu’avant ; elle n’est pas dédiée à l’électrique et peut toujours recevoir des versions à essence. Hyundai a toutefois affirmé qu’il est fort possible que le Kona de troisième génération soit exclusivement électrique. Des rumeurs d’un IONIQ 3 circulaient d’ailleurs dans l’air, mais personne chez Hyundai n’a voulu la confirmer.
Le Kona électrique est donc toujours un modèle à traction. La capacité utilisable de sa batterie grimpe un peu et passe de 64 à 65,4 kilowattheures. Selon ce que m’ont expliqué les ingénieurs derrière le développement du Kona, l’augmentation de la capacité est le résultat d’un système de thermorégulation amélioré, d’une programmation logicielle plus précise et d’un système de gestion de l’énergie plus efficace.
Sans vouloir préciser qui sera le fournisseur de cette batterie, Hyundai prétendait durant la présentation de presse que le Kona électrique 2024 pourra parcourir 490 kilomètres sur une pleine charge, selon les standards d’évaluation WLTP. On peut donc assumer que l’autonomie EPA serait dans les alentours de des mêmes 415 kilomètres que propose le modèle actuel. Il faudra toutefois attendre les évaluations des instances gouvernementales nord-américaines avant de nous prononcer.
Pour la puissance et le couple, le constructeur nous a parlé d’un moteur installé sur le train avant qui développe une puissance de 160 kilowatts (l’équivalent de 214 chevaux) – soit 13 chevaux de plus que le modèle actuel, mais le couple est étrangement plus bas qu'avant, soit de 188 livres-pieds, contre 291.
Enfin, la puissance de recharge dans une borne rapide compatible demeure figée à 100 kilowatts, un chiffre bas par rapport à ce que proposent certains modèles électriques sur le marché. Hyundai a cependant pris le temps de préciser que, comme le nouveau Kona peut désormais se mettre à jour à distance, il ne serait pas impossible d’augmenter la puissance de recharge à l’avenir.
Autre fait intéressant : le Kona reçoit désormais la technologie V2L (Vehicle to Load) de l’IONIQ 5, ce qui lui permet d’alimenter des accessoires électroniques ou, même, de recharger un autre véhicule électrique à une puissance pouvant atteindre 1,7 kilowatts.
Habitacle du type IONIQ
La refonte a permis à Hyundai de revoir entièrement l’habitacle. Le Kona hérite donc des dernières technologies de l’IONIQ 5. À titre d’exemple, il y a cette énorme tablette numérique qui s’étend sur la planche de bord et qui encastre à la fois l’instrumentation et le système multimédia.
Beaucoup de travail a aussi été fait pour augmenter le rangement et améliorer l’ergonomie. Les boutons de sélection de rapports ont été retirés de la console centrale pour augmenter la grosseur des compartiments de rangement. On fait donc fonctionner le véhicule par l’entremise d’une molette installée sur la colonne de direction, comme dans l’IONIQ 5. Des boutons physiques installés sous le système multimédia permettent d’utiliser diverses fonctions.
Il s’agit maintenant d’un habitacle plus mature et nettement plus soigné que par le passé. Le véhicule est également mieux construit. Ça démontre à quel point Hyundai a évolué en l’espace de seulement 5 ans. Le fait que ce Kona soit plus gros permet à une personne de grand gabarit de se sentir moins coincé à bord, surtout à l’arrière où un adulte peut maintenant y trouver le confort. La capacité de chargement est chiffrée à 723 litres, une nette augmentation par rapport à l'ancien modèle (543 litres).
En effet, il faudra attendre encore quelques semaines avant d’obtenir tous les détails sur le Hyundai Kona 2024, y compris sa gamme de prix pour notre marché. Selon ce que nous a dit Hyundai Canada, le modèle arriverait dans les concessions du pays vers la fin de l’été. D’ici là, RPM l’aura mis à l’essai pour vous livrer ses impressions.
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