Dans la foulée de l’introduction du Kia EV9 et de la présentation du concept Hyundai SEVEN, en 2021, on se doutait bien que Hyundai allait nous offrir sa version d’un VUS intermédiaire à 3 rangées de sièges mû par une motorisation électrique. Par conséquent, on découvre le Hyundai IONIQ 9 2026. Alors que l’entreprise profite du Salon de Los Angeles pour faire sa première présentation publique, nous avons eu l’occasion de nous rendre à son avant-première quelques semaines plus tôt.
La simplicité dans une collection de détails
Il est bien connu que l’IONIQ 9 partage sa base avec le Kia EV9, mais, sur le plan esthétique, il est difficile de voir que les deux modèles sont parents. Avec un très efficace coefficient de traînée sous les 0,27, l’IONIQ 9 s’impose et ne fait aucune concession en matière de style. Tout comme pour les IONIQ 5 et IONIQ 6, les pixels paramétriques sont la marque de commerce des véhicules électriques de Hyundai. Dans le cas du 9, on compte plus de 400 de ces petits carrés qui vous rappelleront Tetris ou MineCraft, selon votre âge. C’est d’ailleurs l’intemporalité des carrés qui est à la base de cette avenue. Selon Simon Loasby, styliste en chef de Hyundai, on retrouve même cette fondation dans l’alphabet sud-coréen qui date pourtant de plus de 600 ans.
La partie avant s’impose, elle est massive et définie par deux grands traits. Au sommet, la bande de DEL sert de phare de jour, alors que, plus bas, on obtient une autre série de DEL verticales pour les blocs optiques principaux. Contrairement à l’EV9, Hyundai cherche une avenue plus souple, plus en rondeurs pour le dessin général de la carrosserie.
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Sur le côté, on remarque un pare-brise plus incliné que celui de son pendant chez Kia, de même qu’une ligne de toit qui s’affaisse vers l’arrière. Avec les essieux repoussés aux extrémités et des porte-à-faux très courts, les proportions sont équilibrées d’autant plus que l’habitacle est légèrement déporté vers l’arrière. Avec cette approche typiquement anglaise, serez-vous surpris d’apprendre que Simon Loasby a fait une partie de son parcours chez Rolls-Royce et Bentley?
Toujours de profil, les jantes, de 19 à 21 pouces, s’insèrent dans une arche de roue volontairement restreinte pour limiter les mouvements d’air et réduire la résistance ainsi que la consommation. Ces arches de roues ont un traitement particulier selon le modèle. Selon la version, il y aura des accents de noir lustré pour donner une apparence plus sportive que le modèle plus classique Calligraphy. Il en va de même pour la présentation des pare-chocs. À l’arrière, les pixels sont de retour pour former deux bandes verticales jointes au sommet par une arche. On y voit des airs de Cadillac et, même, de Ford Taurus familiales des années 1980-1990. On doit cette perception au fait que l’arrière de l’IONIQ 9 se cintre vers le coffre pour donner un effet « boat tail » qui n’est pas qu’esthétique puisqu’il favorise aussi l’aérodynamisme.
On comptera sur 4 niveaux d’équipement sur le marché canadien. On ne connaît pas encore toutes les caractéristiques techniques, mais on sait que l’IONIQ 9 proposera une palette de 16 couleurs. Détail intéressant, l’IONIQ 9 est le premier véhicule de la marque qui reçoit un capot et des ailes en aluminium.
Un habitacle pour la fonction, le confort et le luxe
Quand on découvre l’habitacle de l’IONIQ 9, du moins dans sa version Calligraphy, on tombe dans un univers où le luxe domine. Presque tout l’habitacle est recouvert de cuir au traitement écoresponsable et fait de matériaux comportant un certain pourcentage de matières recyclées. Il y aura 6 configurations de couleurs différentes livrables.
Le volant s’inspire allègrement de celui qu’on retrouve dans le Santa Fe. Tout juste derrière, comme dans le Kia EV9, on trouve une branche avec une molette pour la gestion de la boîte de vitesses et le bouton de démarrage ici avec une rétroaction haptique. Les écrans de 12 pouces intégrés dans le « Curved Display » sont à l’avant-plan pour l’instrumentation et le système multimédia. Ces derniers sont les mêmes qu’on retrouve dans la majorité des autres Hyundai. Notez que l’IONIQ 9 n’a pas le 3e écran de 5 pouces pour la climatisation comme l’EV9. C’est une bonne chose pour l’ergonomie puisque les commandes de climatisation se trouvent dans la console, un endroit qui demande moins d’effort de la mémoire musculaire. C’est donc plus simple à manipuler.
À la base du tableau de bord, on retrouve une collection de rangements et de prises pour différente connectivité. À la console centrale, on joue d’astuce avec « l’île universelle » qui donne accès à certaines commandes comme les modes de conduite et les types de terrain. On ajoute une prise de recharge par induction et des porte-gobelets. Ce qui rend cette île pertinente pour la famille, c’est qu’elle contient deux espaces de rangement, un de 5,6 litres, et l’autre, de 12,6 litres.
À 3 130 millimètres de longueur, l’IONIQ 9 offre le plus long empattement de tous les produits de la marque. Sans surprise, l’accès à bord est facile pour toutes les rangées de sièges. Je dois admettre que c’est particulièrement impressionnant à l’ouverture béante de la portière arrière. L’aménagement de la 2e rangée de sièges est l’une des caractéristiques phares du modèle. L’IONIQ 9 sera livrable en configuration à 6 ou à 7 places réparties de manière 2+2+2 ou 2+3+2. Les dégagements sont impressionnants, et, même avec la banquette à 3 places, le confort est intéressant. Les versions plus équipées, dont la Calligraphy, proposeront les sièges de relaxation qui s’inclinent et qui déploient un appui-jambes.
Avec un mécanisme simple, l’accès à la 3e rangée de sièges est facile en raison d’une grande ouverture. Bien évidemment, les dégagements à l’arrière varieront en fonction de la banquette ou des fauteuils sur leurs glissières. Fait à noter, au coffre, en fonction des versions plus équipées, on obtient des commandes électriques pour rabattre les deux rangées de sièges, une prise de 12 volts, une prise électrique de même que 9 prises USBC de 100 watts pour le branchement d’accessoires un peu partout dans l’habitacle. Du côté du coffre, Hyundai soutient que, avec toutes les assises en place, on obtient une capacité de chargement de 620 litres ; si l’on abaisse le dossier des sièges de la rangée arrière, on passe à 1 323 litres. À l’avant, le coffre offre une capacité de chargement de 88 litres pour les modèles à propulsion et de 52 litres pour les versions à rouage intégral.
Trois choix de motorisations, dont une Performance
La structure de base du Hyundai IONIQ 9 2026 est la plateforme e-GMP qu’on connaît déjà sous plusieurs modèles du groupe avec son architecture à 400/800 volts. Dans toutes les versions actuelles, on intègre la batterie NCM au lithium-ion à la plus grande capacité à ce jour à 110,3 kilowattheures. On se souvient que le Kia EV9 propose une batterie de 99,8 kilowattheures seulement, la différence est notoire. Cette batterie est en mesure d’accepter une puissance jusqu’à 235 kilowatts dans une borne de recharge de niveau 3. Selon le constructeur, c’est suffisant pour récupérer de 10 à 80 % de l’énergie en 24 minutes quand les conditions optimales sont remplies. L’IONIQ 9 sera équipé d’un port NACS compatible avec les bornes Tesla. Comme tous les modèles e-GMP, il offre la technologie V2L.
De base, le modèle à propulsion offre un moteur synchrone à aimant permanent sur l’essieu arrière de 215 chevaux (160 kilowatts). Pour obtenir le rouage intégral et la longue autonomie, on peut ajouter un moteur de 95 chevaux (70 kilowatts) pour une puissance combinée de 302 chevaux. La version à rouage intégral Performance adopte deux moteurs de 215 chevaux (160 kilowatts), ce qui lui assure une puissance de 422 chevaux. Tout comme la majorité des VUS de son segment, il est en mesure de remorquer jusqu’à 2 268 kilos (5 000 livres).
Quelle est l’autonomie du Hyundai IONIQ 9 2026?
Pour le moment, les données ne sont pas complètes pour l’ensemble de la gamme. À ce jour, Hyundai avance le chiffre de 489 kilomètres pour la version à propulsion. Ça semble peu si l’on considère la taille de la batterie. Nous verrons ultérieurement les données officielles de Ressources naturelles Canada et nous procéderons à son évaluation.
Quand sera-t-il commercialisé et quels sont les prix?
Bien que Hyundai soit actuellement en train de construire une « meta-usine » en Géorgie pour l’assemblage des Kia EV9 et Hyundai IONIQ 9, le modèle commercialisé au Canada sera construit en Corée du Sud. Sa production devrait débuter en mars 2025 avec les premières livraisons au pays attendues pour mai. Pour le moment, les prix canadiens ne sont pas encore connus, mais Hyundai Canada affirme qu’elle vise une grille de prix qui lui permettra d’être admissible aux rabais des deux paliers de gouvernement.
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