Le Ford Maverick n’est pas une camionnette comme les autres. Ici, on vise le citadin amateur de plein air et qui ne savait pas qu’il voulait une camionnette. L’objectif visé consiste à démontrer aux gens du « Plateau », qui se rendent à Tremblant tous les week-ends, les bienfaits d’une caisse de 4,5 pieds et d’une cabine pour cinq personnes.
Quelle est l’origine nom Maverick ?
On pourrait faire plusieurs références : Mel Gibson, Tom Cruise dans Top Gun, la télésérie des années 1950-1960 ou, même, à un produit BRP, mais non, cette appellation fait bel et bien partie de l’héritage de Ford. Pourquoi reprendre ce nom alors que, de 1970 à 1977, les Maverick étaient des coupés et des berlines ?
Ce qui lie ces deux générations est leur position dans la hiérarchie et l’objectif derrière leur commercialisation. Tout comme à l’époque, le Maverick est un modèle d’entrée de gamme pour le constructeur. Eh oui, le Maverick 2022, avec son prix de base de 25 900 $, est le deuxième modèle Ford le moins cher en concession après l’EcoSport.
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C’est quoi un Maverick 2022 ?
Le Maverick se positionne sous le Ranger. À ce titre, il est d’ailleurs 2,4 pouces plus bas et 11,1 pouces plus courts. Il cadre donc très bien dans le segment des camionnettes dites sous-compactes. Au total, il ne mesure pas plus de 199,7 pouces de longueur.
Alors que ses grands frères sont déclinables en une infinité de configurations et d’aménagements différents, le Maverick, quant à lui, joue de simplicité ; il n’y a qu’une seule possibilité à 4 portières et avec une caisse de 4,5 pieds.
Quelles sont les versions et les options ?
En revanche, question de varier les plaisirs et de diversifier les acheteurs, on compte sur trois différents niveaux d’équipement : primo, le XL à 27 895 $ (les prix incluent 1 995 $ pour le transport et la préparation), équipé de roues en acier de 17 pouces et affichant une finition extérieure, à l’exception de la peinture, tout est en plastique noir. À noter que toutes les versions du Maverick offrent de série un écran multimédia de 8 pouces compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, l’application FordPass Connect de même que le freinage automatique d’urgence.
Dès le XL, il est possible de prendre l’option Ford 360 à 750 $ qui inclut la détection d’angles morts avec avertissement de circulation transversale, l’avertissement et l’aide au suivi de voie.
Secundo, vient ensuite le modèle qui devrait parler à plus de consommateurs, le XLT à 30 495 $. Ce dernier ajoute des jantes en aluminium grises de 17 pouces, un régulateur de vitesse, 10 ancrages dans la caisse ainsi qu’une applique centrale à la calandre grise contrastant avec le reste qui demeure noir.
Il est toutefois possible de prendre l’ensemble grand luxe XLT à 3 300 $ qui comprend plusieurs accessoires comme les sièges chauffants, le siège du conducteur à réglage électrique, un convertisseur de 400 watts, la caisse pulvérisée, des rails de verrouillage sur le plancher de la caisse et, entre autres, un volant gainé de cuir et l’éclairage de la caisse.
Tertio, au sommet de la gamme et celui qui offre le plus d’avenues, le Lariat à 36 445 $. Avec cette version, on ajoute des jantes de 18 pouces, une bande de chrome à la grille de calandre, des feux de jour à DEL, le siège du conducteur à réglage électrique en 8 directions et un écran utilitaire de 6,5 pouces à l’instrumentation.
Les options sont aussi plus nombreuses. Pour ceux qui veulent plus de luxe, il y a l’ensemble grand luxe Lariat qui comprend, entre autres, le volant et les sièges avant chauffants, une chaîne audio B & O à 8 haut-parleurs, un convertisseur à 400 volts, la caisse pulvérisée, des aides à la conduite, le programme multimédia SYNC3 et un tapis de recharge par induction.
Ceux qui désire faire du remorquage plus sérieux pourront se tourner vers l’option 4K qui permet, avec le 4-cylindres turbocompressé, de tirer une charge de 1 814 kilos (4 000 livres). Pour 750 $, on reçoit un refroidisseur d’huile de boîte de vitesses, une attache-remorque à 7 broches, un radiateur à grande capacité, un ventilateur de refroidissement plus évolué, des rapports de réduction améliorée de même qu’une commande de frein de remorque.
Les amateurs d’activité hors route ne sont pas laissés pour compte puisqu’ils peuvent se procurer l’ensemble FX4 moyennant un surplus de 1 120 $. Dans ce cas, on ajoute des plaques de protection sous le véhicule, des jantes de 17 pouces munies de pneus tout-terrains, l’écran à l’instrumentation de 6,5 pouces, des crochets de remorquage contrastant à l’avant, une fonction de descente de pente et un refroidissement moteur amélioré.
Enfin, le dernier ensemble d’accessoires offert pour l’année modèle 2022 seulement est le « Première édition » à 3 540 $. Il offre un toit et des couvercles de rétroviseurs peints en noir, des roues de 17 pouces munies de pneus tout-terrains, un toit ouvrant électrique, un couvre-caisse et des décalques sur la carrosserie.
Au-delà des divers ensembles d’options, il y a une panoplie d’accessoires offerts individuellement. À ce chapitre, Ford demeure fidèle à la tradition d’avoir un catalogue de plusieurs pages pour ses camionnettes. Certains articles à la carte ont retenu notre attention :
- Un coffre-fort dans la console centrale : 585 $
- Le toit ouvrant électrique : 1 185 $
- Des barres transversales de plateau : 785 $
- La doublure de caisse pulvérisée : 560 $
- Une rallonge de caisse : 290 $
- Une boîte à outils pivotante : 365 $
- Un couvre-caisson : de 850 à 1 050 $
- Un ensemble de séparateurs de caisse : 390 $
Vie à bord
La prise de contact avec le Maverick a été assez courte mais suffisamment longue pour expérimenter l’habitacle. De facto, ce qui frappe c’est la grande surface vitrée qui nous permet d’avoir une bonne visibilité sous tous les angles. Les piliers sont un peu larges, mais le format du véhicule et la position du capot font qu’on saisit bien la position du véhicule dans l’espace.
Le tableau de bord offre une présentation jeune, moderne et dynamique. On marie les couleurs comme plusieurs accents orange qui contrastaient fortement avec le recouvrement des portières et des sièges en bleu. De plus, dans les portières et la planche de bord, il y a une autre applique beige qui coupe les différentes sections de la présentation. Seule déception mais qui suit la logique du prix, tout, mais absolument tout est en plastique dur.
C’est une traction et hybride en plus !
Oui, les XL et XLT sont mus par une motorisation hybride composée d’un 4-cylindres de 2,5 litres, qui développe une puissance de 162 chevaux et produit un couple de 155 livres-pieds, et d’un moteur électrique de 94 kilowatts produisant un couple de 174 livres-pieds. La puissance combinée atteint alors 191 chevaux. Cette motorisation hybride est jumelée à une transmission à variation continue (CVT).
Fait important, tout comme l’Explorer hybride et le F-150 PowerBoost, la batterie est équipée d’un système de refroidissement par liquide. Cet attribut assure une gestion optimisée de la température, un meilleur rendement et une plus grande durabilité.
Même s’il s’agit de la mécanique de l’Escape hybride, on lui refuse un rouage intégral. Je dois admettre que j’ai de la difficulté à comprendre cette stratégie de Ford. Dans cette configuration, le Maverick affiche une capacité de remorquage de 907 kilos (2 000 livres).
Il y a aussi un 2.0T et l’AWD
En option à 2 500 $ sur le XLT et de série sur le Lariat, on retrouve encore une fois une mécanique qui nous vient de l’Escape, le 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres. Il développe une puissance de 250 chevaux et produit un couple de 277 livres-pieds. Il est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports et permet, avec l’ensemble remorquage, de tirer une masse de 1 814 kilos (4 000 livres).
Tous les Maverick affichent une capacité de charge de la caisse de 682 kilos (1 500 livres). Compte tenu de la puissance, particulièrement de la version hybride, ce chiffre nous semble étrangement optimiste.
Conclusion
Ford se lance dans un segment avec son Maverick au même moment que Hyundai le fait avec son Santa Cruz. La guerre est ouverte, et l’on peut parier que, si la catégorie connaît du succès, d’autres se joindront à la joute. Pour l’instant, nous avons vu et explorer le Maverick, mais il nous reste plus qu’à l’éprouver avant de nous prononcer. Une chose est certaine, attendez que nous mettions la main dessus avant de vous lancer !