S’il y a bien une chose à côté de laquelle on ne peut pas passer au Québec, c’est l’hiver. En raison de notre position géographique, nos conditions climatiques nous apportent du froid et des précipitations de neige parfois importantes. Ce sera d’ailleurs le cas dans les jours à venir. Les conditions routières seront donc plus difficiles et, pour l’occasion, nous rappelons quelques bonnes habitudes à prendre dans de telles conditions. De plus, nous vous donnerons plus de détails concernant l’entretien des routes au Québec, selon la charte d’épandage du ministère des Transports.
Les bonnes habitudes comme conducteur
Conduire dans une tempête hivernale exige une prudence et une vigilance accrue. On conseille, bien sûr, d’éviter tout déplacement inutile, mais quand la situation l’oblige, il arrive de ne pas avoir le choix de prendre la route. Voici donc certains éléments à ne pas oublier. D’abord, avant de partir de la maison, toujours s’assurer d’avoir suffisamment de liquide lave-vitre dans le réservoir du véhicule. Ensuite, toujours avoir son balai à neige et, le plus important, déneiger son véhicule adéquatement, car un igloo mobile c’est dangereux et illégal. Il faut aussi prévoir ses déplacements en partant plus tôt, question d’allouer un temps supplémentaire en raison de la congestion routière qu’il peut y avoir ou d’une circulation plus au ralenti qu’à l’habitude. Sur la route, il ne faut pas oublier de conserver une distance raisonnable, ce qui permettra d’allouer une plus grande distance pour immobiliser le véhicule, car une chaussée enneigée allonge la distance de freinage.
De plus, un élément qu’on mentionne souvent et qui n’est pas à négliger, et ce, peu importe le type de véhicules qu’il s’agisse, d’une voiture, d’un VUS ou d’une camionnette. On parle ici d’avoir de bons pneus d’hiver de qualité.

L’entretien des routes au Québec
Maintenant comment l’entretien des routes est-il effectué? Bien que certains axes routiers du Québec ne relèvent pas du MTQ (ministère des Transports), ce dernier a publié une charte qui permet de mieux comprendre pourquoi une route est dégagée différemment d’une autre et pourquoi les déneigeuses ne roulent pas plus vite sur les routes, par exemple. En termes de donnée, c’est environ 66 % du réseau routier qui est entretenu par le secteur privé, tandis que le Ministère et les municipalités se partagent le reste sous la forme de 20 % et 14 % respectivement.
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Tout d’abord, pourquoi les déneigeuses ne roulent-elles pas plus vite? Plusieurs raisons sont démontrées. Dans un premier temps, la vitesse maximale recommandée pour l’épandage de matériaux sur la route est de 40 kilomètres/heure. Si le véhicule roulait plus vite, les matériaux épandus sur la chaussée pourraient se disperser hors de cette dernière, rendant l’opération inefficace. Ensuite, la neige pourrait avoir tendance à revenir derrière le véhicule de déneigement en grande quantité avec l’effet du vent, nuisant ainsi à la visibilité des autres automobilistes et envoyant une moins grande quantité de neige hors de la route. Une autre des raisons énumérées est en lien avec l’usure de l’équipement, plus précisément de la lame des pelles qui peuvent s’user prématurément.
Quand on circule sur différentes routes du Québec, on peut aussi se rendre compte que l’entretien accordé n’est pas le même entre une autoroute et un rang de campagne, par exemple. Cela est lié à trois niveaux de service différents, déterminé en fonction de la route, de son environnement et du nombre de véhicules moyen qui y circule.

Voici les trois niveaux :
- Chaussée dégagée sur toute la largeur ;
- Chaussée partiellement dégagée (chaussée dégagée sur 3 mètres dans les sections droites et sur 5 mètres aux points critiques et dans les courbes) ;
- Chaussée entretenue sur un fond de neige durcie.
Ensuite, pour déterminer le type d’opération de déneigement qui sera effectué, différents éléments sont pris en ligne de compte comme la température de la surface du revêtement, le type de revêtement de la chaussée, la tendance de la température de l’air, la circulation, le niveau de service et le stade de traitement ainsi que le type de précipitation. De plus, le type de produit utilisé qui sera épandu sur la route variera en fonction de la route et du type de précipitation.
Tous ces éléments nous permettent maintenant de mieux comprendre comment fonctionnent les opérations de déneigement sur les grands axes routiers québécois. Pour ceux qui voudraient en apprendre davantage, la charte complète est disponible sur le site web du MTQ. Entretemps, il ne faut pas oublier de redoubler de prudence sur les routes par temps de tempête hivernale.
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