L’automne dernier, Subaru levait le voile sur une deuxième génération de la BRZ. Une toute nouvelle plateforme, un nouveau moteur ainsi que plusieurs révisions là où ça compte nous ont permis de constater que, en effet, Subaru est à l’écoute des puristes quand vient le temps de concevoir une voiture sport. En attendant son arrivée l’automne prochain, Subaru nous a accordé une entrevue pour nous permettre d’en apprendre davantage sur le bolide.
Anton Pawczuk, directeur des Relations publiques chez Subaru Canada, nous a confié quelques détails supplémentaires sur la conception et la commercialisation de la BRZ. Après tout, il n’avait rien de nouveau à partager avec nous en matière de technique. Nous savons déjà que cette nouvelle BRZ laisse tomber son ancien moteur à plat du type Boxer de 2,0 litres pour un tout nouveau moteur de 2,4 litres. Ce moteur est emprunté aux Subaru Ascent, Legacy et Outback.
Mais contrairement à ce qu’on trouve sous le capot de ces véhicules, la BRZ n’est pas équipée d’un turbocompresseur. Il s’agit donc d’un moteur atmosphérique dont plusieurs composants internes ont été revus, dont l’ajout du système d’injection directe de carburant D-4S de Toyota ainsi que le taux de compression qui connaît une augmentation considérable de 12,5 : 1 (ancien moteur) à 13,5 : 1. De plus, mentionnons que la puissance passe de 205 à 228 chevaux, et le couple, de 156 à 184 livres-pieds.
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Voilà d’ailleurs de quoi nous avons discuté en premier lieu avec M. Pawczuk; la décision de conserver un moteur atmosphérique au lieu de passer à la turbocompression.
« Il a toujours été question d’un moteur atmosphérique. Lorsque nous développions le modèle, nous avions plusieurs critères non négociables. Et le moteur atmosphérique, bien ce n’était tout simplement pas négociable ! À nos yeux, les WRX et WRX STI remplissent très bien le segment des sportives turbocompressées chez Subaru. Il était important que la BRZ continue d’offrir aux puristes un comportement distinctif et bien à elle », nous a-t-il dit.
Moderniser sans tout gâcher
Parmi ces critères non négociables, il y avait également la question de la masse nette et de la répartition du poids. Rappelons que l’ancienne BRZ n’avait jamais été conçue pour être une bête d’accélération. L’objectif visé consistait plutôt à offrir une sportive qui récompensait son conducteur sur une route sinueuse ou sur un circuit de course. C’est sa légèreté et son équilibre – cette impression de faire corps avec la machine – qui a permis à la BRZ d’être si prisée par les adeptes de performance.
Lorsqu’on l’a interrogé sur les défis associés à la conservation de ces caractéristiques tout en modernisant le véhicule, Anton Pawczuk nous a expliqué qu’il était inévitable d’ajouter du poids en raison des nouvelles normes de sécurité et des technologies.
« Nous ne pouvions pas éviter cela. Nous avons donc commencé par intégrer tout ce dont une voiture commercialisée en 2022 avait besoin en matière de sécurité et de technologie. Vous savez, les consommateurs d’aujourd’hui ne veulent pas faire de compromis. De nos jours, on veut une auto tout équipée. Mais, dans le cas de la BRZ, nous voulions une sportive qui ne s’éloignait pas trop de ses valeurs. Une fois que nous avions installé toutes les nouvelles technologies et les composants de sécurité, nous avons ensuite soumis le véhicule à un régime strict. Un régime d’aluminium ! », explique-t-il.
En effet, Subaru a eu recours à l’aluminium pour le capot, le toit et les ailes avant afin de pallier le surplus de poids. Et le résultat est plutôt impressionnant. La masse nette ne grimpe que de quelques kilos, passant de 1 265 à 1 289 kilos. D’ailleurs, le rapport puissance/poids a été légèrement amélioré. Subaru en a également profité pour baisser le centre de gravité afin d’assurer encore plus de contrôle dans les virages.
Offerte de série avec un différentiel à glissement limité et une bonne vieille boîte de vitesses manuelle à 6 rapports (une boite automatique à six rapports est livrable en option), il est clair que la Subaru BRZ 2022 demeure fidèle à ses valeurs.
Subaru n’a pas voulu se prononcer sur les détails de sa cousine mécanique, la Toyota 86. Cependant, le constructeur certifie qu’il a été entièrement responsable de la mise au point de son propre bolide. Aucun prix canadien ne nous a non plus été confirmé. Il faudra attendre quelques semaines avant sa commercialisation officielle, à l’automne, pour les connaître. D’ici là, l’équipe de RPM aura sans doute eu la chance de mettre ce succulent bolide à l’essai. Restez donc à l’affût de nos impressions de conduite.