Le temps des Fêtes approche à grands pas. Pour plusieurs, l’arrivée du mois de décembre signifie sortir les décorations de Noël et décorer sa maison. Cependant, certaines personnes poussent la féérie des Fêtes encore plus loin et décorent leur véhicule avec des guirlandes de lumières. C’est d’ailleurs une tendance que nous pouvons observer de plus en plus sur les différentes plateformes de médias sociaux.
En revanche, ce type de pratiques est-il légal au Québec? Y a-t-il des points à considérer avant d’effectuer cet ajout au véhicule? Je me suis penché sur la question pour vous.
Est-ce légal ou pas?
La première chose qu’on devrait toujours se demander avant de faire des modifications à son véhicule c’est : est-ce légal ou pas? Cela vous permet d’éviter d’investir inutilement de l’argent et de risquer de devoir payer une amende. Dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, certains États américains comme le Wyoming et l’Illinois ne permettent pas d’installer des lumières de Noël sur un véhicule puisque c’est considéré comme illégal.
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Cependant, qu’en est-il de chez nous au Québec? J’ai posé la question à la Sûreté du Québec, afin d’en apprendre davantage. D’abord, le corps policier québécois interrogé déconseille fortement l’installation de lumières de Noël sur un véhicule routier, principalement pour des raisons de sécurité. Même si c’est fortement déconseillé, il n’existe aucun article dans le Code de la sécurité routière au Québec qui interdise spécifiquement cette pratique. En revanche, il est important de mentionner qu’un policier peut se réserver le droit d’intercepter un véhicule, s’il juge que l’installation pourrait avoir un impact sur la sécurité routière. Cela pourrait même mener à l’émission d’un constat d’infraction en fonction de plusieurs éléments.
La Sûreté du Québec a porté à mon attention certains points et articles du Code de la sécurité routière qui pourraient être susceptibles de s’appliquer dans le cas qui nous concerne, sans s’y limiter :
- Les lumières installées sur le véhicule sont-elles fixées solidement, de manière à ne pas présenter un danger? Cela fait référence aux articles 471 et 498.1 du Code de la sécurité routière. Il n’est pas sans mentionner qu’une installation lumineuse de la sorte pourrait se décrocher en partie ou en totalité sur la route et ainsi augmenter le risque d’accident avec un autre usager de la route.
- L’installation des lumières nuit-elle à la visibilité ou à la capacité du conducteur de se concentrer sur la route? Cela fait référence aux articles 442 et 265 du Code de la sécurité routière.
- L’installation des lumières gêne-t-elle la visibilité des autres usagers de la route? Ce cas-ci fait référence à l’article 423 du Code de la sécurité routière. Par exemple, selon le type lumières et leur intensité, cela pourrait aveugler les autres usagers de la route. De plus, les lumières nuisent-elles à la lisibilité ou à la clarté des signaux émis par le véhicule, par exemple les clignotants ou les feux de freinage?
- Les lumières empêchent-elles un appareil photométrique (photo radar) ou un policier de lire la plaque d’immatriculation correctement? Cela fait référence aux articles 251 et 333 du Code de la sécurité routière. En tout temps, la plaque d’immatriculation doit demeurer visible et lisible.
- Il est aussi important de rappeler que l’usage de feux clignotants ou pivotants est interdit par le Code de la sécurité routière, selon les articles 226 et 227 du Code de la sécurité routière. Seuls les véhicules autorisés comme les véhicules d’urgence peuvent en posséder et s’en servir. Les lumières décoratives qui reproduisent ces effets pourraient donc être interdites dans certains cas.
Dommages possibles au véhicule
Avant d’installer des guirlandes de lumières sur son véhicule, il y a aussi d’autres facteurs qui pourraient en décourager certains, comme le risque de dommages possible sur le véhicule. L’installation de lumières de Noël sur un véhicule nécessite beaucoup de préparation. Pour être certain que cela ne se décrochera pas sur la route, il faut utiliser un adhésif puissant, surtout si l’on pense emprunter l’autoroute, par exemple. Le problème? Quand viendra le temps de décoller le tout du véhicule, cela pourrait occasionner des marques sur la peinture ou, pire, causer un éclat de peinture si celle-ci est de moins bonne qualité. De plus, un tel type d’installation pourrait aussi occasionner des éraflures sur la peinture. Bien sûr, certains diront que sur un vieux véhicule c’est moins grave, mais sur un véhicule neuf ou récent, ça risque de faire plus mal au portefeuille.
En résumé, bien que l’installation de lumières décoratives ne soit techniquement pas interdite par la loi au Québec, elle peut contrevenir à plusieurs dispositions légales selon le contexte. Cela pourrait vous coûter de l’argent si elle n’est pas conforme aux règles mentionnées plus haut, en plus de mettre la sécurité des autres usagers de la route plus à risque. Pour éviter cela, il serait plus judicieux de limiter l’usage des lumières de Noël à des installations non liées à une utilisation sur le réseau routier, sur votre maison, sur un arbre ou encore sur un véhicule stationnaire, notamment, si vous y tenez vraiment.
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