On pourrait bien croire que Ford a dévoilé le concept indigo 1996 en réaction au concept Plymouth Prowler de 1993, mais non. Alors que le Prowler jouait la carte de la nostalgie, l’Indigo avait des visées nettement plus technologiques. Des approches fondamentalement différentes, mais les deux offraient l’unique approche des spectaculaires roadsters à la mode des années 1930.
L’Indigo est un concept qui adopte l’approche de la voiture spectacle. Spectaculaire par son design, mais également ses technologies. Développé en à peine 6 mois, on doit ses lignes sensationnelles au styliste français Claude Lobo, responsable du Design chez Ford Europe. On note plusieurs éléments de style particulier, dont le nez de requin marteau à l’avant, les projecteurs intégrés aux rétroviseurs. La coquille servant de carrosserie s’étire de la base de l’avant et s’élève vers l’arrière. Tout en rondeurs, un aileron se dessine à l’intérieur même de la ligne latérale. Pour faciliter l’accès, ce sont des portières en ciseau qui permettent l’accès. Les roues sont de 17 pouces à l’avant et de 18 pouces à l’arrière.

L’habitacle est ultra minimaliste. L’intérieur est malgré tout recouvert de cuir, et le pilote jouit d’un écran à cristaux liquides comme instrumentation pour recevoir l’essentiel de l’information liée à la conduite, de l’air climatisé et même d’une chaîne audio de première qualité. Comme il se doit, il n’y a que deux places à bord, et les occupants ont tout intérêt à voyager léger puisqu’il n’y a pas d’espace de rangement ni de coffre.
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En termes de technique, l’Indigo est presque un tour de force. Il s’agit d’un châssis monocoque du type fuselage dont la fabrication est presque entièrement en fibre de carbone. Les éléments de suspensions de concept Reynard Motorsport sont attachés directement à la carrosserie. Sous le véhicule, Ford a développé un tout nouveau V12 de 6,0 litres bon pour une puissance de 435 chevaux à 6 100 tours/minute et un couple de 405 livres-pieds. Fait particulier, plusieurs composants de ce V12 viennent directement du V6 Duratec qu’on retrouvait dans les Ford Taurus et une foule d’autres produits Ford, Lincoln et Mercury. Ce V12 trouvera aussi éventuellement sa voie dans certains bolides Aston Martin.

Évidemment, toute la cavalerie va aux roues arrière, mais passe initialement par une boîte de vitesses automatique à 6 rapports avec embrayage manuel ; le passage des rapports se faisaient grâce à l’électronique et par l’entremise de commandes au volant. Ford n’a pas lésiné sur les freins avec des disques de 13,2 pouces à l’avant et de 14 pouces à l’arrière. Selon le constructeur, l’Indigo était en mesure de boucler le 0 à 100 kilomètres/heure en 4 secondes et atteindre une vitesse de pointe de 290 kilomètres/heure.
Il n’existe que deux Indigo dans le monde. La première, celle équipée du V12, est toujours la propriété de Ford. La seconde a été vendue à l’encan pour une somme de 195 000 $ en 2019, mais sans moteur V12. Une chose est certaine, si Ford avait produit l’Indigo avec son V12, les performances auraient été supérieures à celles de la Plymouth Prowler avec son V6 de 3,5 litres de 215-253 chevaux !
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