Pour souligner les célébrations du 150e anniversaire de la signature de la Confédération canadienne, Mercedes-Benz a concocté un ambitieux projet : rouler dans les 10 provinces et dans les 10 capitales abord de certains de leurs plus récents cabriolets, CabriOCanada
Montréal, Québec - St-John’s, Terre-Neuve
D’entrée de jeu, on se retrouve à Terre-Neuve par un froid polaire, le tout agrémenté de quelques averses de neige. Histoire de s’assurer que l’on complète l’exploit de la conduite dans toutes les provinces canadiennes, on récupère le temps d’un instant un cabriolet C300 que l’on découvre et avec qui l’on exécute quelques tours de roue. Malheureusement, la froideur ambiante nous gèle sur place alors même que tous les systèmes de support climatiques de Mercedes-Benz doivent s’avouer vaincus par mère Nature. Profitant de notre présence à Terre-Neuve, c’est l’occasion de retourner voir deux des plus emblématiques monuments de l’ile, Signal Hill qui trône fièrement au-dessus de St-John’s et Cape Spear, la pointe la plus à l’est de l’Amérique du Nord. En hauteur et exposé à l’Atlantique, on doit confronter un vent à « écorner les bœufs ».
Tout juste avant le souper, c’est le temps de notre intégration à titre de citoyen honoraire de Terre-Neuve avec la fameuse initiation du Screech. N’ayant aucune idée des mœurs, on s’attend à tout. On débute par un cours en règle du jargon local « Hey B’y », embrasser une morue et prendre un « shooter » fortement alcoolisé de rhum jamaïcain. Musique folklorique et petit dansant, la table est bien mise pour le reste de la semaine.
St-John’s, Terre-Neuve – Halifax, Nouvelle-Écosse – Charlottetown, Ile du Prince Édouard – Fredericton, Nouveau-Brunswick
Le lendemain, dès 4h00 du matin, le réveil nous ramène à la réalité, pour notre vol vers Halifax. Une fois en Nouvelle-Écosse, on met enfin la main sur une voiture pour que notre trajet de 2 350 kilomètres débute. Le premier choix, une Mercedes-AMG SLC43 avec son puissant V6 de 3.0 litres de 362 chevaux d’un superbe rouge Hyacinthe à l’intérieur noir. Bébé roadster de la famille, on démarre le moteur, déploie le toit avec son ballet mécanique et se lance à l’aventure. À peine arrivé en terres néo-écossaises, on se dirige vers la petite ville côtière de Pictou, où se trouve le M.V. Confederation, notre traversier vers le foyer d’Anne à la maison aux pignons verts et des tout aussi célèbres « Red Dirt T-Shirt ».
On profite de la pause du diner pour prendre la meilleure poutine au homard de l’ile à la charmante cantine de rue le Chip Shack près du bord de mer. Rassasié pour les deux prochaines semaines, on change de véhicule et l’on adopte toujours une SLC, mais peu plus calme avec le 2 litres de 241 chevaux. Cette SLC300 est certainement moins véloce que la SLC43, mais pour une conduite de tous les jours, elle offre un rendement toute simplement exceptionnel. Bien en selle, on se dirige vers le Nouveau-Brunswick en passant par le Pont de la Confédération, emblème d’ingénierie canadienne.
De l’autre côté, on s’oriente vers le plus gros homard au monde, à Shédiac, le temps d’une très brève pause. La Baie de Fundy avec ses marées nous attend. Après un long circuit de routes sinueuses pratiquement détruites, on entend quelques craquements venant du châssis de la voiture. Ces conditions presque extrêmes ont donné un sérieux coup à notre SLC. Malgré ses nouveaux petits bruits d’accompagnement, elle demeure un plaisir avec ses modes conduite qui lui donnent de nombreuses personnalités.
Au bout, on découvre les caves de St-Martin avec sa vue magnifique et encore une fois, on assied à table pour déguster le célèbre « Chowder » du coin. Quelque 150 autres kilomètres nous attendent après ce copieux repas, direction Fredericton au Nouveau-Brunswick pour la nuit.
Fredericton, Nouveau-Brunswick – Ottawa, Ontario – Québec, Québec, Toronto, Ontario
Le vol est très tôt. Levé à 4 heures du matin, on se prépare et nous voilà en direction de l’aéroport. Cette fois, c’est la capitale nationale Ottawa qui nous sert de destination. Dans le stationnement, on retrouve une smart ForTwo cabriolet que l’on pourrait qualifier d’édition « Schtroumf » avec sa peinture gris mat et son intérieur blanc et bleu. On repasse pour la virilité, mais c’est l’occasion de mettre la main sur l’un des véhicules phares de la famille Mercedes-Benz.
Autant la déception faisait partir de la dernière génération, cette nouvelle venue de 2016, se veut une petite bibitte de ville agréable à conduite. Son comportement est nettement supérieur, tout en maintenant une consommation aux environs de 6 l/100km. Sur la route, on fait une rapide tournée de quelques symboles du pays, dont le Parlement et la Cour suprême. Direction Joliette pour aller y déguster une poutine ou n’importe quel « fast food » chez le célèbre Henri.
Profitant de cette pause, on passe à l’étape suivante en changeant de véhicule. On se tourne alors vers une légende de l’histoire automobile, une superbe Mercedes-Benz SL550. Incarnation même de l’esprit d’une GT, la SL offre style, élégance, beauté, puissance, luxe, le tout dans le plus grand des conforts. Sur la route, sachant très bien que nous n’aurions pas le temps de nous rendre jusqu’au Château Frontenac, nous passons par Trois-Rivières pour quelques photos avec la voiture à l’amphithéâtre Cogeco. L’endroit est à voir! Par la suite, on doit filer à toute vitesse vers notre capitale nationale pour un vol vers Toronto.
Toronto, Ontario – Winnipeg, Manitoba – Regina, Saskatchewan
Notre séjour dans ville Reine est plus symbolique d’autre chose. En fait, nous y sommes le temps d’une nuit avant de reprendre l’avion en direction du Manitoba. Une fois à Winnipeg, on découvre notre alignement de voitures. Laissant de côté les roadsters, on opte pour la Classe C Cabriolet dans ses formes 300 et 43 AMG. Force est d’admettre que ces cabriolets ne sont pas populaires sans raison.
Déjà, leurs lignes sont à la limite de la sensualité face à la rigueur des A5 et Série 4. Jouant de courbes, la robe se prête autant au classicisme (C300) qu’à la sportivité (C43). Dans les deux cas, on obtient de la place pour quatre dans un excellent confort, en plus d’une collection d’accessoires pour nous faire jouit du beau temps.
Dès notre arrivée, on s’oriente vers la nouvelle attraction de Winnipeg, le spectaculaire Musée canadien des droits de la personne. Architecturalement parlant c’est une œuvre en soi. Tout juste à côté, un petit marché sympathique pour prendre un 22e café.
Une fois sur la route, Regina, en Saskatchewan, devient notre objectif. La réputation de platitude des prairies se manifeste très rapidement, une interminable ligne droite sans la moindre excitation pour près de 300 kilomètres se dessine. Mince consolation, nous avons « l’opportunité » de croiser sur notre route la plus grosse canette de Coca-Cola au monde…un réservoir repeint.
Force est d’admettre que Regina n’est pas la ville la plus séduisante ou la plus vivante du Canada. À la limite de la désolation, nous n’y sommes pas encore installés pour la nuit que l’on attend notre départ. « Been there, done that. »
Regina, Saskatchewan – Calgary, Alberta – Vancouver, Colombie-Britannique
Ayant pu dormir un tant soit peu, nous avons l’occasion de récupérer quelques heures de sommeil, encore une fois, on se rend à l’aéroport. Une fois sur place, c’est au tour de la Mercedes-Benz S550 Cabriolet d’être notre accompagnatrice pour la journée. Sublime voiture, en nomination pour le titre du design mondial de l’année 2017, elle brille par son élégance et sa prestance. Outrageusement luxueuse, on jouit aussi de l’apport de la maison de transformation Designo qui intègre des éléments de cristaux Swarovski autant dans les blocs optiques qu’à la base de la console centrale.
Direction Canmore en Alberta. On prend la route et à peine quelques kilomètres, on se retrouve dans une tempête de pluie qui se transforme rapidement en grêle de la taille d’un 10 sous. C’est l’occasion « rêvée » de constater l’étanchéité du toit et de son insonorisation. La voiture file à vive allure notamment grâce à son rouage intégral 4Matic, mais mon copilote doit redoubler de prudence dans ces conditions puisque la puissance demeure importante.
Rebroussant chemin vers Calgary, on contourne la cité pour prendre la direction d’Edmonton. On profite de cette route pour faire des brèves retrouvailles avec une amie que je n’avais pas vue depuis plus de 16 ans!
Dès notre arrivée à Edmonton, la capitale albertaine, on s’oriente vers l’aéroport, nous y serons de passage puisque la destination est Vancouver.
Vancouver, Colombie-Britannique – Victoria, Colombie-Britannique – Vancouver, Colombie-Britannique – Montréal, Québec
La partie sur la côte ouest fut la plus courte. Avec l’accumulation de fatigue, les longues heures de route, le décalage et les nombreux vols à travers le pays on commence sérieusement à avoir leurs effets. Grande consolation, au réveil une puissance Mercedes-AMG C63 S attend à la porte de l’hôtel Rosewood avec son rouge flamboyant. La table est mise pour une virée où le plaisir de conduite sera le moment fort.
On arrive à Vancouver par une superbe journée d’été, désolé, il mouillait des cordes au Québec durant ce temps! Nous avons eu l’agrément de traverser entre le continent et l’Île de Vancouver par bateau vers la capitale britanno-colombienne, Victoria.
Sur place, la balade sera de courte durée puisque le trajet fait une brève boucle. Pressés, nous devons être de retour sur la ville vers 16h, le vol de retour vers Vancouver se fera en début de soirée. Pour cette centaine de kilomètres, impossible de ne pas être tout sourire. Les courbes s’enfilent au rythme du rugissement du V8 biturbo de 4,0 litres de 507 chevaux. Malgré ses airs de cabriolet « familial » la C63 S se comporte comme un véritable Muscle Car américain. On obtient le parfait mélange de la brutalité du V8, des accélérations foudroyantes, le tout dans la plus pure tradition du luxe et du confort allemand.
Le retour
Mercedes-Benz Canada a fêté d’une manière extrêmement originale avec CabriOCanada en insistant pour qu’une poignée de journaliste puisse faire l’exploit de rouler dans les dix capitales du pays. Avec un parcours de 2 350 kilomètres, nous n’avons évidemment pas fait les 7 821 kilomètres réels de la Transcanadienne. Il n’en demeure pas moins que notre périple nous a permis de conduire une vaste et splendide collection de cabriolets Mercedes-Benz tout en atteignant les deux extrémités de cette légendaire route qui façonne notre pays.