Le développement de nouveaux véhicules se fait de plus en plus rapidement. Nous l’avons d’ailleurs constaté avec l’arrivée de la Tesla Model 3, qui a carrément sauté l’étape des tests bêta en conditions réelles avant son arrivée sur le marché. Malgré l’avancement des méthodes informatiques, les tests en conditions réelles ont encore une importance réelle pour certains constructeurs, dont GM.
C’est d’ailleurs ce qu’a démontré une visite virtuelle du centre de tests hivernaux de GM, situé à Kapuskasing, en Ontario. À cet endroit sont éprouvés 95 % des véhicules nord-américains du constructeur afin de voir comment ils réagissent à des conditions extrêmes. Et avec une température qui peut descendre à -45 degrés Celsius ou des accumulations importantes de neige, nul doute que les véhicules sont testés sévèrement.
La cinquantaine d’employés hivernaux du centre voient passer autant des véhicules prototypes assemblés à la main que des produits prêts pour la commercialisation. On y teste des véhicules expérimentaux, des camions, des véhicules électriques, des nouvelles technologies ou autre, la liste n’étant pas limitative. Le but est de voir l’impact de l’hiver sur les divers composants, autant mécaniques qu’électroniques, et ainsi apporter les correctifs nécessaires avant que les véhicules n’atteignent les concessions.
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D’ailleurs, ces tests montrent que malgré les procédés et logiciels informatiques plus raffinés que jamais, rien ne vaut l’épreuve de la vraie vie. Des pièces brisées, des turbocompresseurs sautés, des fuites d’huile, des démarrages impossibles et des écrans non fonctionnels sont monnaie courante à Kapuskasing.
Pour ce faire, une piste de 3,6 kilomètres est aménagée en deux circuits. Le premier sert aux tests initiaux de développement alors que l’autre sert à exposer à plus long terme une trentaine de véhicules annuellement à des conditions très exigeantes. 30 baies climatiques fermées dans lesquelles peuvent être entrés des véhicules sont aussi aménagées pour recréer des conditions particulières à long terme, comme une température précise ou un grand niveau d’humidité. En tout, entre 150 et 250 véhicules passent par le centre annuellement.
Adaptation au fil du temps
Depuis les débuts des tests de véhicules militaires en 1941 et l’ouverture officielle en 1973, les véhicules ont évolué et ont demandé une certaine adaptation. Questionnés sur les changements qu’a commandé le développement des véhicules électriques, les ingénieurs ont répondu que « tous les véhicules passent par le même processus de tests ». Cependant, ils ont dû ajuster les paramètres qu’ils surveillent, tels que la température de la batterie ou l’autonomie par temps froid.
Pour pousser les tests encore plus loin, le centre comprend désormais un laboratoire à température contrôlée qui permet d’éprouver les batteries de véhicules électriques ou encore les batteries 12 volts. On peut ainsi les charger et décharger à répétition dans toute sorte de conditions et voir leur comportement.
Questionnés sur l’avenir du centre, les ingénieurs de GM ont certifié que le centre de tests hivernaux de Kapuskasing continuera de servir de banc d’essai encore longtemps, en raison des avantages qu’il apporte. Selon eux, il permet de créer des produits mieux adaptés à toutes sortes de conditions.
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