L’électrification des voitures est un sujet dont on parle à presque tous les jours. Or, même si, pour le moment, l’électrification touche principalement ce qui permet de faire avancer le véhicule, elle se répandra également aux composantes qui permettent de le stopper, selon les têtes dirigeantes de Brembo.
En fait, la technologie des freins à contrôle électrique destinée aux véhicules électriques est en plein développement et sera disponible dans un avenir rapproché, ont affirmé le directeur exécutif, Giovanno Canavotto et le PDG nord-américain de Brembo, Daniel Sandberg, dans une entrevue avec le magazine américain Car and Driver. Selon eux, une des caractéristiques de la technologie des freins de type « Brake-by-wire » réside dans les possibilités de personnalisation.
Il sera possible d’ajuster la sensation de la pédale pour, par exemple, rendre la course plus longue ou plus courte, la réponse plus rapide ou plus lente ou la pédale plus ferme ou plus molle. Ceci permettra de personnaliser, par le biais d’un bouton, le comportement des freins un peu de la même manière qu’on peut le faire actuellement avec la suspension et la direction sur un grand nombre de véhicules.
Un autre avantage provient de la rapidité d’un système électrique, qui ouvre davantage de possibilités de contrôle qu’un système hydraulique plus lent et plus contraignant.
D’un autre côté, le défi d’un tel système de freinage repose dans la sensation qui sera transmise au conducteur. Comme évoqué par les gens de Brembo, les systèmes de contrôle électriques ont parfois un comportement « tout ou pas-du-tout », ce qui imposera le développement de systèmes de contrôle sophistiqués pour assurer une opération fluide.
Cette technologie est répandue, depuis plusieurs années, dans l’univers de la Formule 1. Quelques constructeurs automobiles l’utilisent actuellement, principalement pour les freins de stationnement.
Selon Canavotto et Sandberg, la demande pour ce type de freins provient essentiellement des constructeurs qui souhaitent électrifier non seulement la motorisation, mais également toutes les autres composantes du véhicule. Selon eux, cette technologie sera intégrée graduellement dans les véhicules vendus au grand public au cours des prochaines années.