Rimac est un nouveau constructeur à surveiller, surtout qu’il a récemment reçu des investissements intéressants de la part de gros joueurs de l’industrie, dont Porsche. La production de son dernier projet, la C_Two, qui vient de terminer ses dernières configurations sur le circuit de Nardo, s’amorcera au cours des prochaines semaines à son usine de Velicko Trgovisce, en Croatie, mais seulement lorsque le bolide aura complété ses essais de compatibilité électromagnétique.
Pourquoi faire de tels essais ? Si la voiture électrique n’émet aucun gaz à effet de serre (GES), elle émet tout de même une certaine forme de pollution électrique, mieux connue sous l’appellation émissions électromagnétiques. Un peu comme le fait un téléphone cellulaire ou, encore, un routeur sans fil, la voiture électrique émet un rayonnement électromagnétique, un champ magnétique si vous préférez, une forme faible de radiation mesurée en mégahertz ou en gigahertz. Ces émissions pourraient être très dommageables pour votre santé si elles n’étaient pas réglementées.
Ainsi, comme les appareils électroniques, une voiture électrique doit, elle aussi, être soumise aux mêmes réglementations pour être conforme et sécuritaire. Et étant donné que sa puissance électrique est nettement plus grande que celle d’un téléphone cellulaire, la voiture électrique est soumise à des normes encore plus rigoureuses, surtout quand il s’agit de la voiture électrique de production la plus puissante de l’histoire ! En Europe, où la Rimac C_Two sera commercialisée en premier, les voitures électriques doivent être conformes aux exigences de la norme ECE R10.
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Mais le processus d’homologation ne rend pas seulement la voiture que sécuritaire pour la santé de tous, il lui permet également de pouvoir bien réagir aux autres appareils électroniques qui l’entourent. Par exemple, il ne faudrait pas qu’un système de détection de changement de voie fasse défaut parce que la voiture passe à proximité d’une tour au sommet de laquelle sont installées les antennes émettrices et réceptrices de téléphonie cellulaire !
Or, afin que la C_Two soit prête à affronter les éléments extérieurs, Rimac la place dans une chambre semi-anéchoïque qui isole le véhicule contre toutes perturbations externes. Les ingénieurs du constructeur la soumettent ensuite à des fréquences électromagnétiques qui varient entre 20 mégahertz et 20 gigahertz. Durant ce processus, on met à l’essai ses composants comme les essuie-glaces, le système multimédia et, même, le système de chauffage/climatisation afin de s’assurer que le tout réagit bien à la surcharge de radiations.
Dans un monde où tout sera électrique et, surtout, connectés, ces essais seront de plus en plus communs dans l’industrie de l’automobile.
Pour ce qui est de la Rimac C_Two, bien que rien n’ait encore été dit sur une potentielle commercialisation en Amérique du Nord, et qu’elle ne soit certainement pas à la portée de tout le monde, elle soulève la barre quant à nos attentes d’une supervoiture et démontre clairement le potentiel d’une voiture électrique. Disons que l’avenir de l’automobile sera tout sauf ennuyeux !
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