Ça y est. Nous en sommes à la septième génération de la Ford Mustang. Alors que Dodge passe à l’électrique, et que Chevrolet abandonne la Camaro, Ford reste sur ses positions avec des moteurs strictement thermiques.
Le dévoilement de la Mustang était sans contredit le plus attendu à cette édition du Salon de l’auto de Detroit. Le mythique « Muscle Car » se découvre dans sa septième génération sous le signe du conservatisme. De l’aveu même des participants à sa création, ce n’est pas l’occasion de choquer les amateurs de la Mustang.
Reconnaissable entre toutes
En matière de design, on voit très bien la continuité avec les deux générations précédentes qui, elles-mêmes, s’inspiraient de la première apparue dans la seconde moitié de 1964. C’est plus moderne, plus incisif, plus angulaire, plus mature. On revisite les mesures particulièrement en hauteur. Bien que l’empreinte au sol demeure la même, cette Mustang semble plus écrasée sur ses roues, ce qui lui confère une allure plus sportive.
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Deux parties avant seront initialement livrables, une pour chaque motorisation. La version mue par le 4-cylindres est plus sage, alors que la V8 obtient une grille de calandre plus expressive, sectionnée en trois parties. Toujours avec le V8, on obtient une sortie d’air centrale à la base du capot. Dans les deux cas, le fini est noir lustré.
Les phares sont entièrement à DEL et reçoivent un allumage progressif qui récupère les trois bandes types des feux. Le profil offre des arêtes plus franches et plus définies, mais la hanche est maintenue pour préserver la tradition. En matière de jante, selon la version, on ira de 17 à 20 pouces en option. À l’arrière, là encore, on poursuit sous le signe de la continuité. Évidemment, les trois bandes sont reconduites mais, cette fois, sous forme de chevrons qui épousent la ligne du coffre plus pointue. On termine avec les pots d’échappement qui s’intègrent au sein d’un dynamique diffuseur : 2 pour le 4-cylindres et 4 pour le V8.
Un cockpit de jeu vidéo
C’est dans l’habitacle que Ford donne le grand coup avec cette génération. On délaisse l’esprit des générations précédentes pour se tourner vers le monde moderne. Il n’y a presque plus de nostalgie comme en témoigne l’intégration de deux écrans, le premier, de 12,4 pouces, pour l’instrumentation, et le second, de 13,2 pouces, pour l’écran central. La version de base les obtient séparément, alors que les modèles plus huppés verront une grande applique noire les regroupant. C’est dans la programmation que les ingénieurs de Ford se sont amusés. On pousse à l’extrême la quantité de configurations et de tableaux. Chaque changement de paramètres constitue une occasion pour un nouveau spectacle. Ford l’avoue, on espère séduire les jeunes de la génération des jeux vidéo avec l’aménagement de ces écrans. Presque toutes les commandes sont intégrées dans le système multimédia. Il faudra valider à l’usage, mais Ford a présenté une qualité de matériaux et d’assemblage franchement supérieure à la génération actuelle.
Les deux pieds accrochés dans le passé
Les nouvelles sont moins prometteuses qu’espérées. On reconduit la plateforme de l’ancienne génération. On sait que Ford multipliera les motorisations en cours de génération, mais, au lancement, on en compte seulement deux. À l’ouverture de la gamme, Ford retravaille le 4-cylindres turbocompressé EcoBoost de 2,3 litres. Le V8 Coyote sera aussi reconduit mais dans sa quatrième évolution. Ford avance que ce sera la GT à moteur thermique la plus puissante de l’histoire. Ford a annoncé lors de la présentation au Salon de Detroit, une puissance de plus de 480 chevaux. On sait que la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports sera toujours offerte, tout comme l’automatique à 10 rapports. Ford nous a également réservé une surprise, une version Dark Horse de plus de 500 chevaux! Cette version, dont la conception à prise plus de 3 ans est une bête qui vise la route, mais également la piste avec les Dark Horse S et Dark Horse R. La table est mise pour de l'excès.
Ford annonce d’autres changements en matière de suspension et de frein. La GT recevra des étriers à 6 pistons à l’avant et à 4 pistons à l’arrière. De plus, on propose un mode de conduite qui permet de faire de la glisse avec une programmation électrique élaborée en collaboration avec le roi de la glisse contrôlée, Vaughn Gittin Jr.
L’avis de RPM
Ford refuse pour le moment de parler d’une forme d’électrification mécanique dans la Mustang, et c’est une grave erreur. Quand on pose la question « Mais pourquoi ? », on nous répond que la Mustang Mach-e répond à ce besoin. À croire qu’ils n’ont pas remarqué que ce ne sont pas du tout les mêmes acheteurs qui considèrent l’achat d’un « Muscle Car » et d’un VUS compact. Ford reste campée sur ses positions en matière de motorisation, alors même que Dodge a déjà annoncé l’introduction de la Charger Daytona SRT entièrement électrique. Difficile à croire, mais Dodge, après 14 ans de Challenger, sera le constructeur le plus de son temps. Bien hâte de voir une course entre la Charger Daytona SRT et le « nouveau » V8 Coyote de la Mustang sur le quart-de-mille ! Ford s’en mordra sûrement les doigts…
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