Volkswagen a mis de côté pas moins de 6,5 milliards d’euros dans l’espoir d’affronter la crise sans précédent qui frappe le groupe. Alors que la direction espérait que ce soit suffisant, on apprend que l’entreprise a contracté un prêt supplémentaire de 20 milliards d’euros chez différentes institutions bancaires dans le monde.
Avec cette somme d’argent, on épongera une partie des frais afin de rétablir la situation quant au scandale des motorisations TDI du constructeur. Il faut toutefois noter que l’envergure du problème va de pire en pire à l’échelle mondiale. Maintenant, il n’y a plus que les Occidentaux qui exigent les retraits et les rappels des moteurs fautifs puisque les pays émergents font de même.
À cela, on doit ajouter qu’en Europe l’on ne parle plus que de diesel, mais aussi d’essence. En effet, selon de récentes études, les thermiques conventionnels étaient équipés de dispositifs illégaux qui limitaient les émissions de CO2, une règlementation particulièrement surveillée sur le vieux continent.
Pire encore, des institutions gouvernementales européennes ont ouvert des enquêtes indépendantes quant à la possibilité que l’entreprise se soit laissé aller au jeu de l’évasion fiscale. Donc là encore, les frais et les amendes peuvent prendre une ampleur difficilement mesurable.
Volkswagen a besoin de l’argent et beaucoup d’argent. On se souvient que la semaine dernière, le constructeur à confirmer entrer dans une importante période de rationalisation. On abolira des modèles et des variantes afin de sauver en coûts de production. Des véhicules sont également repoussés à une date ultérieure comme la limousine Phaeton. Dans l’optique de l’avenir, les centres de recherches et de développement voient leur budget amputé de quelque 1,1 milliard d’euros dans les prochains mois.
De plus, les ventes mondiales s’effondrent en raison de l’absence de TDI dans la gamme et de la perception négative du public. Uniquement pour le marché américain, c’est un recul de 25 % qui est enregistré pour l’exercice de novembre 2015 par rapport à 2014.
Bien qu’il soit impossible d’évaluer exactement quels seront les coûts à terme associés à ce scandale, les banquiers commencent à faire des projections. Dans le cas du Crédit Suisse, on estime qu’une somme de 82,5 milliards d’euros sera nécessaire à Volkswagen pour passer à travers cette crise sans précédent.
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