Jaguar et Land Rover sont, depuis 2008, des marques d’automobiles propriétés de Tata Motors, un constructeur d’automobiles situé à Bombay, en Inde. En 2013, les deux marques anglaises ont été réunies sous une même société, Jaguar Land Rover, toujours propriété de Tata Motors. Même si cette association était intéressante pour le constructeur indien, il a, le 1er juin dernier, transformé à nouveau la filiale Jaguar Land Rover. Elle se nomme maintenant JLR, une nouvelle identité sous laquelle les véhicules du groupe seront développés.
Un remaniement stratégique
La création de JLR est le fruit de la stratégie « Reimagine » du groupe anglais. Cette stratégie, présentée un peu plutôt cette année, met en évidence les prochaines actions du groupe automobile dans l’électrification de ses véhicules. La transition vers JLR a couté 24,9 milliards de dollars au groupe, une somme distribuée entre la mise en place d’une stratégie commerciale et, surtout, la modernisation des installations de fabrication.

Lors de l’explication de cette nouvelle stratégie, Gerry McGovern OBE, directeur de la Création chez JLR, a confirmé que 4 sous-marques distinctes allaient prendre vie. Effectivement, JLR sera, dans les faits, composée de Jaguar, marque associée au sport, Land Rover, marque associée au luxe, Discovery, marque associée à la famille et Defender, marque associée à l’aventure. Nous avons également appris que les modèles construits par l’association JLR seront, pour la plupart, électriques d’ici 2030.
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Une maison de marque
Ce nouveau remaniement d’image signifie-t-il que nous verrons maintenant l’écusson JLR sur les véhicules Land Rover et Jaguar? À vrai dire, non, car JLR est, en marketing, considérée comme une maison des marques, communément appelée en anglais « House of Brands ».
Cette architecture marketing se veut en réalité la création d’une marque, sous laquelle d’autres marques et entreprises exploiteront des secteurs et marchés différents. En bref, et pour rendre le tout plus concret, les véhicules continueront d’arborer, du moins pour l’instant, les écussons emblématiques des constructeurs du groupe. Ceux-ci continueront d’exploiter une image distincte, mais partageront beaucoup d’éléments techniques en provenance de l’entité mère.

Ceci veut donc dire que, dans la transition électrique à venir, les constructeurs utiliseront des composants de JLR, mais exploiteront les éléments d’une manière individuelle. La plateforme ELR de JLR sera d’ailleurs utilisée pour les VUS électriques de l’ensemble des marques. La maison mère a d’ailleurs confirmé que la prise de commandes pour le futur Land Rover électrique débutera vers la fin de 2023, pour une distribution sur le marché en 2025. La plateforme JEA, axée sur le volet sportif, a également été présentée par le groupe ; cette plateforme devrait permettre à Jaguar de mettre sur pied la voiture la plus puissante de l’histoire de la marque. Cette voiture sera par ailleurs du type coupé à 4 portières et commercialisée en 2025.
Sans dénaturer les marques d’automobiles bien établies au sein du groupe JLR, l’entreprise explique néanmoins vouloir réorienter l’atmosphère dans l’organisation. Cette atmosphère se voudra moins corporative et plus orientée vers le client. Certaines rumeurs parlent également de la disparition de certaines concessions en faveur de la mise en place de boutiques, des rumeurs qui resteront à confirmer avec l’évolution de JLR.
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