VinFast, ce nouveau constructeur de véhicules électriques qui désire s’implanter en Amérique, vise la fin de l’année courante en ce qui concerne le début des livraisons au Canada. Les premières unités commercialisées ici ne seront cependant pas construites en sol nord-américain, alors que la première usine du continent n’ouvrira ses portes qu’en 2024. VinFast se tourne vers les marchés financiers publics afin de financer ses activités : l’entreprise a ainsi déposé une demande entrée en bourse aux autorités financières américaines.
VinFast a effectivement déposé une demande d’offre publique d’achat (IPO) au Securities and Exchange Commission (SEC) le jeudi 7 avril dernier, alors que le groupe prévoit débourser près de 6 milliards de dollars américains sur plusieurs années afin de développer son complexe d’usines situé en Caroline du Nord.
Aucune date exacte n’a été mentionnée pour l’instant, mais l’entreprise a tout de même confirmé que cette offre était prévue pour la seconde moitié de 2022. Qui plus est, la taille de cette offre n’a pas non plus été annoncée par VinFast, bien que l’on puisse s’attendre à ce qu’elle soit de plusieurs milliards de dollars américains.
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On connait cependant la principale raison qui se cache derrière cette manœuvre financière, alors que la présidente et chef de la direction de VinFast, Le Thi Thu Thuy, affirmait la semaine dernière que le tout allait principalement servir au financement du complexe d’usines mentionné plus haut.
Cela dit, ce complexe servira notamment à la production des VUS VF 8 et VF 9, en plus d’assurer la production d’un modèle d’autobus et de batteries. Rappelons que ces VUS seront les premiers véhicules de la marque qui emprunteront nos routes, alors que l’entreprise affirmait il y a quelque temps déjà avoir reçu plus de 300 réservations pour le marché canadien. Ces deux modèles se détaillent d’ailleurs respectivement 51 250$ et 69 750$ et offriront vraisemblablement 504 km et 550 km d’autonomie.
Rappelons aussi le modèle d’affaires très controversé du constructeur face à la location des batteries de ses véhicules. Le constructeur adopte une prémisse selon laquelle la batterie du véhicule deviendra rapidement désuète, non pas parce qu’elle arrêtera de performer après un certain temps, mais plutôt parce que les nouvelles technologies de batterie disponibles sur le marché à ce moment permettront d’obtenir des performances nettement meilleures à un prix plus raisonnable. Donc, à quoi bon changer totalement de véhicule afin d’obtenir plus d’autonomie électrique, si on peut simplement changer la batterie de notre véhicule actuel?
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