Il y a déjà un moment que ça se tramait, et ce n’était qu’une question de temps – et de détails – pour que l’union entre Peugeot Citroën (PSA) et Fiat Chrysler (FCA) ne se concrétise. C’est maintenant chose faite alors que les actionnaires des deux marques ont approuvé hier l’entente hier qui créera la nouvelle entité italo-française nommée Stellantis, qui sera officialisée le 16 janvier prochain.
Stellantis rassemblera donc sous un même conglomérat 14 marques différentes. En plus des cinq de PSA (Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel et Vauxhall), les neuf marques de FCA (Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati et Ram) seront, selon ce qui a été annoncé pour le moment, maintenues.
Selon les chiffres de 2019, cette fusion à part égale créera le quatrième constructeur mondial en termes de ventes, et le troisième constructeur mondial en matière de chiffre d’affaires. Ce sera Carlos Tavares, actuel directeur général de PSA, qui prendra les rênes de Stellantis.
Les membres les plus influents de PSA et FCA ont tous affirmés que cette fusion était un moment historique dans l’industrie automobile. Louis Gallois, président du conseil de surveillance de PSA, a lancé : « J'ai rarement eu autant qu'aujourd'hui le sentiment de vivre un moment d'histoire ».
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De son côté, le président de FCA, John Elkann, a déclaré : « Nous jouerons un rôle de premier plan au cours de la prochaine décennie en redéfinissant la mobilité comme nos pères fondateurs l'ont fait avec beaucoup d'énergie ».
Et pour cause, puisque les attentes envers les bénéfices que devraient apporter cette fusion sont énormes. À terme, les économies estimées pourraient atteindre 5 milliards d’euros par année, ce qui correspond à environ 7,8 milliards de dollars canadiens. Pour y arriver, on misera sur des économies d’échelle et sur un partage de technologies entre les différentes marques. Des modèles peu rentables et peu vendus pourraient être éliminés, alors que certaines marques pourraient également être fermées. C’est notamment le cas de Chrysler qui ne propose que trois modèles, dont la vieillissante 300, ou encore de Lancia, qui n’a qu’un seul modèle vendu exclusivement en Italie.
Le groupe se concentrera aussi sur le développement de nouvelles technologies de motorisations électrifiées, de conduite autonome et de connectivité pour ses automobiles. Ceci devrait permettre à différentes marques, comme Ram ou encore Jeep, de mieux se positionner dans une industrie en pleine transition. Pour le moment, aucune perte d’emploi ou fermeture d’usine n’est prévue.
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