Si plusieurs constructeurs ont décidé d’abandonner le développement de véhicules électriques à hydrogène, d’autres, comme BMW, Honda et surtout Toyota, persistent dans cette voie.
Malgré les difficultés commerciales de la Toyota Mirai depuis son arrivée sur le marché en 2024, Toyota continue de miser sur l’hydrogène. Lors du Salon H2 & FC Expo, tenu au Japon, le constructeur a annoncé l’arrivée de la 3e génération de sa pile à combustible. Toyota croit que ces avancées favoriseront « l’avènement d’une société hydrogène ».
Selon le constructeur, cette nouvelle pile à combustible, baptisée 3e Gen FC System, est plus compacte, plus légère et plus efficace que la génération actuelle. Toyota affirme qu’elle offre une longévité jusqu’à deux fois supérieure et qu’elle peut rivaliser avec les motorisations modernes. Son rendement énergétique serait amélioré de 20 %, ce qui se traduit par un gain d’autonomie équivalent. De plus, les coûts de production seraient réduits de 20 %, un facteur clé pour favoriser une adoption plus large.

Différents secteurs
Toyota entend surtout consacrer cette nouvelle technologie au secteur professionnel et au transport lourd. Selon l’entreprise, la pile à combustible permet de maintenir le niveau de performance des véhicules tout en réduisant les émissions et en offrant une longévité comparable à celle des moteurs diesel, avec un entretien simplifié.
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Toyota souhaite également élargir son utilisation aux véhicules utilitaires légers et explore diverses applications, notamment le transport ferroviaire, maritime et même les générateurs d’électricité mobiles et stationnaires.
Cette nouvelle technologie devrait arriver sur le marché en 2026 et être disponible en Chine, au Japon, en Europe et en Amérique du Nord.

L’avis de RPM
Dans son communiqué, Toyota affirme vouloir stimuler l’adoption de la technologie à hydrogène en collaborant avec les gouvernements, les entreprises et les associations. Toutefois, un élément essentiel manque toujours à l’équation : le réseau de distribution, quasi inexistant, même au Québec.
Tesla ne serait pas où il est aujourd’hui sans son investissement massif dans un réseau de recharge. C’est précisément ce que les constructeurs misant sur l’hydrogène n’ont pas fait.
Tant qu’un réseau de production et de distribution solide ne sera pas développé, il sera difficile d’imaginer un véritable essor de cette technologie. La situation n’a pratiquement pas évolué en dix ans.
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