Nous savons déjà que Tesla vise à réduire ses coûts de production de 50 % au cours des 5 prochaines années en utilisant diverses méthodes d’optimisation. Le constructeur aimerait toutefois aller encore plus loin. Durant l’événement Investor Day, qui s’est tenu le 1er mars dernier, le styliste de Tesla, Franz Von Holzausen, et le chef de l’Ingénierie, Lars Moravy, ont pris le temps d’expliquer comment Tesla compte entièrement revoir la manière de construire une voiture.
En effet, lorsque sa giga-usine du Mexique sera prête à construire des véhicules, Tesla mettra sur pied l’ambitieux projet de révolutionner la construction d’automobiles grâce à une panoplie d’améliorations apportées à ses chaînes d’assemblage.
Selon le constructeur, non seulement cette nouvelle procédure permettra-t-elle à Tesla de construire ses usines différemment, mais elle permettra également d’améliorer son efficacité dans l’espace-temps de 30 % et sa densité opérationnelle de 40 % tout en réduisant ses coûts de production.
Normalement, un constructeur d’automobiles procède à la construction d’un véhicule en suivant un ordre bien précis : l’estampage des panneaux de carrosserie, la construction de la carrosserie, la peinture et l’assemblage final. Pendant ce temps, l’auto avance lentement sur un rail. En réalité, elle est d’abord construite, peinte, puis ses portières sont ensuite retirées pour installer les composants d’habitacle et la motorisation. Cette technique est encore basée sur la structure en série, créée par la chaîne d’assemblage d’Henry Ford.
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Tesla veut donc optimiser ce processus, car elle considère qu’il comporte beaucoup de perte de temps et de ressources. Grâce à sa Giga Press, capable de construire le côté entier d’une auto en une seule pièce, chaque section sera d’abord construite en parallèle et ensuite greffée à l’auto. On installera les composants de finition sur ces sections au moment même de leur construction. Il s’agit enfin d’un hybride entre la production en série et la production en parallèle.
De cette manière, plus d’ouvriers peuvent travailler sur un seul véhicule en même temps et moins d’ouvriers attendent d’effectuer une tâche. En outre, Tesla affirme que cette manière de fonctionner permettra de réduire son empreinte carbone de 40 %.
Il faudra toutefois être patient avant de voir le fruit de cette révolution manufacturière, car la giga-usine du Mexique, qui sera située dans l’État de Nuevo León, ne sera pas terminée avant 2024, au minimum.