La pénurie de semi-conducteurs et les problèmes d’approvisionnement en pièces continuent de donner des maux de tête aux constructeurs d’automobiles. Il y a toutefois une lueur d’espoir pour les usines nord-américaines, celles qui ont été les plus durement touchées par cette crise. En effet, au courant des deux dernières semaines, il n’y a eu aucun arrêt de production.
Les plus récentes données de la semaine dernière, publiée par AutoForecast Solutions via le média Automotive News, montrent qu’environ 41 700 véhicules n’ont pas pu être construits dans le monde en raison d’un manque de pièces. Parmi ce nombre, on constate que les régions les plus touchées sont surtout l’Europe (16 400 véhicules en moins), la Chine (15 500 véhicules), le restant de l’Asie (8 000 véhicules), ainsi que le Moyen-Orient et l’Afrique (1 700 véhicules).
Ce sont donc les usines européennes et chinoises qui ont été les plus affectées par les problèmes d’approvisionnement la semaine dernière, tandis que les usines nord-américaines ont opéré à plein rendement.
Cela étant dit, même si l’industrie manufacturière nord-américaine s’améliore, elle demeure la plus pénalisée depuis le début de l’année 2023. À ce jour, c’est près de 600 000 véhicules qui n’ont pas été construits sur notre continent, contre 338 689 en Europe et 265 622 en Chine. Au total, AutoForecast Solutions prédit qu’il manquera plus de 2,8 millions de véhicules neufs dans le monde d’ici la fin de l’année.
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L’avis de RPM
Il est encore trop tôt pour savoir si l’amélioration de la situation dans notre marché est en lien avec les récents efforts des constructeurs et des gouvernements de créer de l’indépendance pour nos usines.
Rappelons que plusieurs efforts ont été mis sur pieds au cours de la dernière année pour créer des chaînes d’approvisionnement locales qui permettraient aux usines automobiles nord-américaines d’être moins dépendantes des marchés étrangers.
Il reste toutefois encore du chemin à faire, car il est évident en regardant la moyenne des délais d’attente pour les consommateurs que la situation s’avère encore problématique. Espérons que l’industrie de l’automobile nord-américaine aura appris de cette crise afin que ça ne se reproduise plus.