Lundi 18 juin, le PDG d’Audi, Rupert Stadler, a été arrêté par les autorités allemandes dans le cadre de l’enquête du « Dieselgate ». En réaction, Volkswagen a décidé de le suspendre et de nommer temporairement Abraham Schot.
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Au mois de mai dernier, nous apprenions que Martin Winterkorn, l’ancien PDG de Volkswagen, était poursuivi par les autorités américaines pour conspiration. Mais le scandale des émissions polluantes des moteurs diesel vient de faire une nouvelle victime en la personne de Rupert Stadler, désormais ex-dirigeant d’Audi.
Fin mai, l’ancien patron de cette filiale du Groupe Volkswagen avait été mis en cause par la justice allemande pour fraude et pour avoir été complice « d’émission de faux certificats ».
Rupert Stadler était entré chez Audi en 1990 et en était le PDG depuis 2010. Il sera questionné aujourd’hui par les autorités bavaroises.
Abraham Schot assurera l’intérimaire. « Cette suspension est une mesure temporaire, mise en place jusqu'à ce que les circonstances entourant l'arrestation de Stadler aient été clarifiées », a indiqué Audi dans un communiqué.
Patron des ventes et du marketing pour la marque aux anneaux avant d’être nommé PDG, le Néerlandais Schot avait auparavant travaillé pour la filiale italienne de Mercedes-Benz. Il y a occupé le poste de président jusqu’en 2011, année où il a décidé de rejoindre le Groupe Volkswagen.
Audi a encaissé un nouveau coup dur il y a deux semaines quand 60 000 A6 et A7 ont été rappelées en Europe. En cause : un logiciel illicite – encore un – pouvant fausser les émissions de gaz polluants.
Rappelons que le scandale du « Dieselgate » a été révélé en septembre 2015 après que l’Agence américaine de l’Environnement ait accusé VW d’avoir installé un logiciel de contournement des tests d’émissions polluantes dans plusieurs millions de véhicules à moteur diesel.