Les problèmes d’approvisionnement que vivent encore les constructeurs d’automobiles, la pénurie de semi-conducteurs notamment, continuent de plomber leurs chiffres de production. Ces constructeurs doivent temporairement stopper leurs chaînes d’assemblage ou réduire les quarts de travail. Il en résulte donc une baisse considérable du nombre de véhicules produits à l’échelle mondiale.
Rapportées par le média Automotive News, ces données proviennent d’un sondage en continu qu’effectue la firme AutoForecast Solutions (AFS) auprès de l’industrie. Nous sommes au milieu de l’année 2022, et les résultats du sondage montrent que, déjà, 2 230 400 véhicules neufs manquent à l’appel dans le monde, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année dernière où les problèmes d’approvisionnement commençaient à se faire sentir.
Le tableau ci-dessous affiche l’impact réel du problème pour chaque grande région du monde. Le sondage montre que l’endroit le plus durement touché par ce manque de véhicules, c’est l’Europe avec un total de 794 100 véhicules qui ne sont pas produits. L’Amérique du Nord n’est toutefois pas loin derrière avec 780 800 véhicules manquants. Combinées, ces deux régions pourraient être privées de plus de 2 millions de véhicules neufs d’ici la fin de l’année. Dans le monde, le sondage d’AFS prévoit qu’il manquera 3 040 861 véhicules rendu au mois de décembre, ce qui représenterait une hausse de 36 %.
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Il y a toutefois un brin d’espoir. Il semble que plusieurs constructeurs, surtout américains, comme General Motors et Ford, aient déjà commencé à mettre sur pied leur chaîne d’approvisionnement de prochaine génération, les rendant moins dépendants des marchés étrangers.
Ce sera long avant que nous récoltions les fruits de ces changements, mais si l’on se fie aux dires du PDG de Ford, Jim Farley, en mai dernier, la pénurie de semi-conducteurs devrait se calmer vers la fin de l’année. Ainsi, à compter du troisième trimestre de 2022, nous pourrions remarquer une augmentation de la capacité de production de certains constructeurs, ce qui fera augmenter l’offre des modèles.
Il le faut, car c’est ce phénomène d’offre réduite et de demande élevée qui alimente les prix exorbitants et les énormes délais d’attente que nous observons dans l’industrie depuis plus d’un an.
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