L’électrification est un casse-tête pour tous les constructeurs d’automobiles. Ils doivent se battre sur tous les fronts : le poids, l’aérodynamisme, la batterie, la puissance, la recharge, la consommation, tout y passe. Certains constructeurs sont en avance dans la notion d’efficacité de production ; deux noms nous viennent en tête : Tesla et Rivian. Ces deux constructeurs ont entrepris une véritable révolution en matière de conception de véhicules.
GM fait une vaste offensive en matière d’électrification, mais, avec Mary Barra à sa tête, on force constamment les choses à évoluer. Un produit qui est déjà sur le marché doit continuer à progresser, même s’il n’est pas au milieu de son cycle de vie. Le premier produit électrique de la gamme GM qui aura ce traitement est le Cadillac LYRIQ. Mme Barra affirme que le LYRIQ 2025 comptera 24 % moins de pièces que le modèle 2024, et ce, sans altérer l’apparence du véhicule :

« Sur la seule Cadillac LYRIQ 2025, nous avons réduit le nombre de pièces de 24 % par rapport à l’année modèle 2024 sans faire de compromis en matière de performance ou de caractéristiques. La liste des pièces ou des sous-systèmes que nous n’avons plus besoin de concevoir, d’installer et d’entreposer est longue. Elle compte des ensembles de sièges, des consoles, des garnitures de portières et des fascias complexes et relativement coûteux. » Mary Barra, directrice générale de GM.
Déjà, cette approche de la réduction des pièces entraîne une collection de bienfaits possible. En premier lieu, la simplification en matière d’assemblage permet de réduire le temps de fabrication et peut entraîner une amélioration de la fiabilité. De plus, on réduit la masse du véhicule et, dans le monde de l’automobile, le poids a toujours un impact sur la consommation. Naturellement, qui dit moins de pièces, dit moins cher à produire. Par conséquent, cette façon de faire ne permettra pas nécessairement une baisse des prix, mais pourrait permettre aux constructeurs de rentabiliser la vente de leurs véhicules électriques, ce qu’ils peinent presque tous à faire.

L’approche de Tesla en matière de commercialisation est aussi une avenue prise en considération. Bien qu’il soit contre-indiqué pour une marque comme Cadillac de diminuer le nombre d’options, il s’agit d’une orientation qui sera adoptée par le constructeur. En limitant la liste des options techniques, cela permet, à terme, de solidifier la qualité de la conception et d’améliorer la fiabilité des composants.
Lors de sa présentation, Mary Barra a cité le Cadillac LYRIQ en exemple, mais sur 10 véhicules lancés pour l’année modèle 2025, on parle d’une réduction globale de plus de 2 400 pièces uniques qui sont retirées de l’assemblage.

L’avis de RPM
Évidemment, nous sommes curieux de voir quels seront les impacts sur le Cadillac LYRIQ et sur les autres de ce régime minceur en matière de rendement et d’optimisation du produit. Toutefois, la simplification de l’automobile est une bonne chose pour les consommateurs. Les véhicules seront plus efficaces, plus simples, plus écoénergétiques. De plus, en termes de technique, quand il y a moins de pièces, il y a moins de risques pour la fiabilité. Ce ne sont là que de bonnes nouvelles.
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Non seulement les constructeurs devraient-ils poursuivre dans cette voie, mais il devrait également l’adopter plus sérieusement pour les véhicules à motorisation thermique. Même si la voie de l’avenir semble être l’électrification, les moteurs à essence mériteraient, eux aussi, d’être simplifiés, plus fiables, moins énergivores. Cela leur permettra peut-être de survivre un peu plus longtemps.
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