Depuis le lancement de son Macan, Porsche fait face à un important problème. En effet, la demande est nettement plus grande que l’offre. Alors que la demande annuelle a été estimée à environ 18 000 unités pour les États-Unis, seulement 9 841 exemplaires ont pu être livrés lors des 11 derniers mois. Le manque à gagner est de près de 40%.
À la fin du mois de février, Porsche ne pouvait compter que sur 150 exemplaires répartis dans les 189 concessions du territoire américain. Sans avoir de statistiques pour le prouver, des histoires vécues dans mon entourage me laissent croire que la situation était sensiblement la même au Québec. Dans certains cas, si le client n’optait pas pour le véhicule démonstrateur, une attente pouvant aller jusqu’à six mois était nécessaire. Si le démonstrateur ne plaisait pas au client, l’attente pouvait en décourager plusieurs. On peut imaginer que bon nombre de clients se sont alors tournés vers le Q5 d’Audi ou encore le X3 de BMW.
Pour remédier à cette situation, Detlev von Platen, le président de la division nord-américain de Porsche, a annoncé que le nombre de Macan alloués aux États-Unis allait être augmenté afin de pouvoir répondre à la demande qui ne cesse de croître. Bien que cette décision arrive quelque peu tardivement, elle apparaît totalement logique.
À la base, en lançant le Macan, Porsche désirait conquérir un nouveau marché, soit celui des petits VUS de luxe. Toutefois, à l’heure actuelle, elle force ses clients à se tourner vers ses concurrents puisque l’offre n’est pas assez grande. Nous espérons que cette mesure sera suffisante et qu’elle sera valide pour le Québec également.