Le projet de Northvolt au Québec suscite beaucoup d’attention depuis son annonce. Après une réorganisation et plusieurs communiqués mentionnant les difficultés rencontrées par l’entreprise, Northvolt vient d’annoncer la suppression de 1 600 postes en Suède, son pays d’origine, ce qui jette une ombre sur son projet québécois.
Un environnement difficile
Selon diverses sources, Northvolt prévoit réduire ses effectifs d’environ 20 % à l’échelle mondiale, avec une réduction de 25 % en Suède. Les raisons de cette décision restent floues, mais l’entreprise évoque un « environnement macroéconomique difficile ».
Cette annonce entraîne la suppression d’environ 1 600 emplois dans les installations suédoises du constructeur : 1 000 postes à l’usine de Skellefteå, 400 à Västerås, et 200 à Stockholm. L’entreprise affirme que ces suppressions se feront en concertation avec les syndicats. Ces pertes d’emplois étaient attendues, car Northvolt avait déjà présenté un plan de restructuration incluant l’annulation d’un projet d’usine en Suède.
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La compagnie explique que « En ajustant ses ambitions à court terme […], Northvolt s’assure de respecter ses engagements envers ses clients actuels dans le secteur automobile. » À ce sujet, il est utile de rappeler que Volkswagen détient 21 % des parts de Northvolt et que plusieurs constructeurs attendent encore les batteries promises par l’entreprise.
Malgré l’inquiétude générale, Northvolt reste confiante et indique dans un communiqué : « Cette priorité de fournir le secteur automobile est soutenue par un programme d’accélération introduit récemment, qui vise à garantir des niveaux de production croissants. Ce programme donne déjà des résultats et a permis de tripler la production de cellules à Northvolt Ett depuis le début de l’année. »
Et l’usine du Québec?
Le discours rassurant de Northvolt peine à dissiper les doutes entourant son projet au Québec. En effet, l’entreprise prévoit toujours la construction d’une méga-usine en Montérégie, mais des inquiétudes persistent, notamment de la part de ses créanciers. Ces derniers ont même consulté la firme d’investissement PJT Partners pour explorer les options disponibles en cas de difficultés chez Northvolt.
Pour l’instant, aucun signe d’annulation du projet n’a été signalé. L’usine, qui devrait s’étendre sur une superficie équivalente à 318 terrains de football américain, est toujours prévue dans les municipalités de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville.
Les deux paliers de gouvernement ont investi un total de 7,3 milliards de dollars dans ce projet. Si l’usine voit le jour, elle pourrait employer plus de 3 000 personnes et commencer à produire des batteries dès 2026, comme prévu.
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