Nissan est en eaux troubles depuis quelques années et procédera à une importante révision de ses gammes dans les années à venir. Dans le lot des suppressions, il semble que ses fourgons commerciaux NV passeront au couperet en Amérique du Nord.
Nissan s’est lancée dans le monde des fourgons commerciaux en 2012 avec l’introduction des gammes NV2500 et NV3500. Dès ce moment, ces camions pleine grandeur aux multiples configurations possibles étaient livrables avec différentes hauteurs de toits de même que la possibilité d’un moteur V6 ou V8. Il faudra attendre une année supplémentaire pour voir se pointer le petit NV200.
Le premier a eu de la difficulté à s’imposer devant les monuments établis du segment : Ford E-Serie/Transit, RAM ProMaster, le duo de GM (GMC Savana/Chevrolet Express) et le Mercedes-Benz Sprinter. De tout temps, il n’est demeuré qu’un figurant, et les chiffres de ventes parlent d’eux-mêmes : en 2019, il s’est vendu 138 NV contre 4 096 exemplaires du Ford Transit.
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Le petit NV200 a fait franchement mieux puisqu’il venait s’inscrire dans un monde nettement moins dominé par la concurrence. En réalité, il n’avait que le Ford Transit Connect comme adversaire. Son format compact convenait à bien des entrepreneurs d’autant plus qu’il a offert une certaine fiabilité à long terme malgré quelques problèmes de conception. En 2019, Nissan est parvenue à écouler au Québec seulement quelque 548 exemplaires du NV200. Selon notre analyse, Nissan a manqué le bateau en n’offrant pas la version électrique e-NV200 sur le marché nord-américain. Sans l’ombre d’un doute, en fonction des besoins des consommateurs, ce modèle aurait pu créer une brèche technologiquement intéressante et avantageuse pour les petites entreprises.
Nissan a quand même eu un bon coup de main de la part de la ville de New York qui a annoncé que le NV200 devenait le taxi officiel de la Grosse Pomme pour remplacer le parc de vieilles Ford Crown Victoria. Malheureusement pour Nissan, depuis cette annonce dans les années 2010, la ville a changé d’orientation et exige maintenant que les taxis soient hybrides ou carrément électriques, un critère auquel ne répond évidemment pas le NV200.
Les camions commerciaux de Nissan sont maintenant à la croisée des chemins. Qu’on parle des NV2500 ou NV200, ce sont deux vieux produits qui mériteraient qu’on porte une attention particulière en vue de leur renouvellement. Malheureusement, leur position chancelante dans le marché et l’extrême besoin de Nissan de revoir ses opérations pourraient très bien entraîner la fin de ces modèles dans la gamme nord-américaine de Nissan.
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