Le paysage de l’industrie automobile japonaise est en pleine mutation depuis quelques années. Récemment, nous avons appris que Nissan et Honda envisagent de s’allier pour créer l’un des plus importants groupes automobiles mondiaux. Mitsubishi étudiait également la possibilité de rejoindre ce regroupement, mais certaines informations laissent entendre que l’entreprise ne souhaiterait finalement pas faire partie de cette alliance.
Rester indépendant
En décembre dernier, Honda et Nissan ont jeté un pavé dans la mare en annonçant leur intention de former une nouvelle société. Cette annonce a suscité de nombreuses interrogations sur la position que Mitsubishi adopterait si ce projet se concrétisait.

Pourquoi? Parce que Nissan détient 24 % des parts de Mitsubishi. Cette participation suscitait des discussions quant à l’implication éventuelle de Mitsubishi dans les synergies créées par cette fusion. Finalement, les dernières rumeurs indiquent que Mitsubishi pourrait choisir de rester indépendant.
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Les raisons de ce choix semblent multiples. D’une part, Mitsubishi pourrait craindre de perdre en influence au sein d’un groupe dominé par Honda et Nissan. D’autre part, la marque estime peut-être que ses propres stratégies de développement sont mieux à même de garantir sa pérennité. La décision finale de Mitsubishi devrait être annoncée début février, lors de la présentation de ses résultats financiers.

Et Renault dans tout ça?
Il est important de noter que Renault, constructeur français, détient 15 % de Nissan, tandis que Nissan détient 15 % de Renault. La question de l’implication de Renault dans ce projet a donc également été soulevée.
Renault a exprimé sa volonté d’examiner toutes les options possibles. Cependant, Honda semble réticent à l’idée d’inclure Renault dans ce regroupement, ce qui pourrait compliquer les discussions en cours.

Les enjeux de cette recomposition industrielle
Les enjeux de cette alliance sont considérables. Au-delà des aspects financiers, ce rapprochement remet en question tout un modèle économique. La fusion entre Honda et Nissan permettrait aux deux constructeurs de mutualiser leurs ressources pour relever les défis de la transition énergétique et de la transformation technologique. Toutefois, ce projet suscite des interrogations sur la capacité des groupes à préserver leur identité et leur culture d’entreprise.
Pendant ce temps, Toyota, le leader mondial de l’industrie automobile, a indiqué qu’il n’était pas intéressé par ce type d’opération, citant notamment des contraintes réglementaires.
Nous devrions en savoir plus sur cette alliance dans les semaines à venir.
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