L'usine d’assemblage du Jeep Cherokee sera mise à l'arrêt en 2023

Le conglomérat Stellantis a annoncé vendredi dernier, le 9 décembre 2022, qu’elle cessera la production du Jeep Cherokee pour un temps indéterminé. Il s’agit en fait d’une usine située à Belvidere, dans l’État d’Illinois. Sa fermeture, qui est prévue le 28 février 2023, engendra la perte de 1 350 emplois.

Dans son annonce, Stellantis a expliqué que cette décision est due à plusieurs facteurs. D’emblée, il est clair que les problèmes d’approvisionnement en pièces, dont la pénurie de semi-conducteurs, notamment, y sont pour beaucoup. Toutefois, malgré les efforts du constructeur de pallier ces défis, ce dernier affirme que la transition vers l’électrification se révèle très coûteuse, ce qui la force à prendre cette décision difficile, mais nécessaire.

Il faut également souligner le fait que les ventes du Jeep Cherokee ne sont pas fameuses sur notre territoire. En 2021, il s’est qu’écoulé un peu plus de 98 000 exemplaires au Canada et aux États-Unis. Bien que ce chiffre soit élevé, ce n’est rien pour une catégorie dont la demande est si forte. Rappelons que le Honda CR-V se vend, en moyenne, à plus de 400 000 exemplaires en Amérique du Nord. Du côté du Toyota RAV4, c’est plus de 460 000 exemplaires qui se sont écoulés l’an dernier sur le même territoire.

Quel avenir pour le Cherokee?

Stellantis affirme que, malgré les pertes d’emplois, elle fera tout son possible pour collaborer avec le syndicat UAW afin de repositionner les ex-employés dans de nouveaux postes vacants en fonction de leur ancienneté et de leurs compétences. Stellantis a également affirmé durant son annonce qu’elle verra, à long terme, comment cette usine peut être réutilisée pour d’autres fonctions, sans toutefois aller dans le détail.

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Il est toutefois clair, dans cette période économique difficile, que la fermeture de l’usine de Belvidere aura un impact important sur plusieurs familles qui habitent la région.

Maintenant, quel est l’avenir du Cherokee? Stellantis n’a rien dit à propos d’un retrait de la gamme. Rappelons que Belvidere n’est pas la seule usine où est construit ce véhicule. L’usine de Stellantis installée à Changsha, en Chine (GAC Fiat) assure également la construction de ce véhicule pour le marché local.

Toutefois, les chances sont très minces que le Cherokee soit construit en Chine pour ensuite être importé chez nous. Jeep pourrait cependant décider de le remplacer par une version électrique, basée sur sa nouvelle architecture eCMP qui supporte également l’Avenger. On ne sait toutefois pas où ce modèle serait construit.

Nous devrons donc attendre encore quelques mois avant de voir comment l’avenir du Jeep Cherokee se dessinera. Chose certaine, on constate, avec une telle annonce, à quel point le virage vers l’électrification coûte cher à des géants de l’industrie comme Stellantis.

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