La voiture électrique est plus propre que les véhicules à moteur thermique lorsqu’elle roule dans la rue puisqu’elle n’émet aucune émission toxique dans l’atmosphère. Toutefois, une étude réalisée par Blommberg New Energy Finance et Berylls Strategy Advisors indique que la production d’un véhicule rechargeable pollue plus que de simplement continuer à conduire un véhicule carburant au diesel.
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Évidemment, il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. Par contre, le principal aspect concerne la production des batteries nécessaires pour propulser les véhicules électriques.
Interrogé par l’agence Bloomberg, Henrik Fisker, chef de la direction de la marque portant son nom, a déclaré : « Cela dépendra de l’endroit où est assemblée la batterie, de sa fabrication en tant que telle et même d’où provient l'énergie électrique».
Comme l’indique l’étude en question, la production de batteries au lithium-ion est surtout issue de pays comme la Chine, l’Allemagne, la Pologne et la Thaïlande, des nations qui comptent encore beaucoup sur le charbon comme source d’électricité primaire.
L’étude illustre ce propos en donnant l’exemple d’un propriétaire d’une voiture conventionnelle. Il pourrait conduire sur une distance de 31 000 milles (un peu moins de 50 000 km) avec sa voiture équipée d’un moteur thermique avant qu’une Nissan LEAF munie d’une batterie de 30 kWh soit jugée moins polluante.
« Ce n'est pas un grand changement de passer du diesel à un réseau allemand basé principalement sur le charbon […] les voitures électriques seront supérieures à tous les niveaux, mais quand les batteries seront fabriquées dans un système électrique à base de charbon, il faudra plus de temps pour battre les véhicules à motorisation diesel », a déclaré Peter Carlsson, ancien directeur chez Tesla.
L’étude se fait cependant rassurante quant à l’endroit de production. En effet, elle note que dans un pays comme la Norvège, qui fait appel à un réseau presque exclusivement hydroélectrique, l’empreinte écologique des véhicules électriques peut être réduite de 60 %, ce qui est plus propre que les meilleures motorisations diesel du moment.
Bref, on n’a pas fini de peser le pour et le contre de ces véhicules électriques. Les avantages des VÉ sont indéniables, mais pour ce qui est de la production des batteries et même de la source d’énergie électrique, il y a encore du travail à faire. Heureusement, des solutions sont déjà à l’étude. Par exemple, l’usine de batteries de Tesla compte déjà sur l’énergie solaire pour alimenter sa production.