Comme il y a une quantité phénoménale de nids-de-poule sur nos routes, le Québec a encore une fois remporté le titre des pires routes en Amérique du Nord. Ce titre, octroyé par Nokian Tyres, est tiré d’un sondage effectué par le manufacturier de pneus. En complémentarité avec une étude effectuée par la CAA, l’enquête révèle que les automobilistes québécois sont ceux qui ont le plus de problèmes mécaniques liés aux impacts avec les nids-de-poule.
Un titre qui coûte cher
Le sondage effectué par Nokian Tyres visait directement les conducteurs. On demandait aux automobilistes d’indiquer pourquoi les routes de leur région étaient les pires sur le continent. Bien que cette question ait été la seule à viser l’état des routes, les réponses obtenues, pour la plupart, pointaient le Québec. Les conducteurs ont également révélé que la première cause du remplacement d’un pneu à la suite d’une crevaison est due à un impact avec un nid-de-poule.
Pour appuyer les résultats du sondage, Nokian se réfère également à une étude effectuée par l’Association canadienne des automobilistes (CAA) en 2021. L’étude a révélé que les Québécois sont ceux qui dépensent le plus d’argent à la réparation de leur véhicule en raison du piteux état des routes. Le montant moyen, qui s’élève à 258 $ par conducteur, est le plus élevé au Canada, il est même le double de la moyenne nationale. D’ailleurs, le Québec est la province canadienne qui possède le réseau routier ayant le plus grand impact financier au Canada ; il représente 1,4 milliard de dollars annuellement. Cette donnée combine à la fois le nombre élevé de conducteurs sur les routes et, évidemment, l’exécrable état du réseau routier.

Les routes, les pneus et le type de véhicules sont en cause
Le type de véhicules choisis par les Québécois est l’une des raisons du montant élevé de la moyenne provinciale. Selon l’étude de la CAA, le Québec est la province canadienne qui a le plus grand nombre de voitures sur les routes. À l’inverse, l’Alberta est la province où il y a le plus de camionnettes sur les routes. Cette province est également l’endroit où la moyenne des dépenses liées à la réparation d’un véhicule due à un impact avec un nid-de-poule est la plus basse. L’état des routes joue définitivement en faveur de l’Alberta, mais les camionnettes seraient également à considérer selon la CAA. Plus grosses et possédant des pneus de plus grande taille, les camionnettes ont moins tendance à être victimes de dommages liés à l’état de la chaussée. En contrepartie, les voitures, de plus petites tailles, possèdent habituellement des composants de plus petite taille et sont donc plus à risque d’être endommagées, selon l’étude. Combinée à l’état des routes problématique, cette réalité pourrait expliquer que la moyenne du Québec soit plus élevée.
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Une garantie anti-nids-de-poule
Le véhicule est une chose, mais, selon Yves Day, directeur de territoire pour l’Est-du-Québec pour Nokian Tyres, les pneus ont également un rôle à jouer. À son avis, les pneus vendus aujourd’hui possèdent un flanc de plus petite taille que les pneus vendus il y a quelques années. Le flanc est la partie située au-dessus de la bande de roulement. Pour vous situer, c’est sur le flanc que sont indiquées la taille et la marque du pneu.
Étant plus petit, le flanc est plus à risque de heurter le côté de la roue du véhicule en cas d’impact avec un nid-de-poule. Quand le flanc se contracte trop fortement sur la roue, une fracture des filets du pneu peut se produire, ce qui crée une crevaison. Malheureusement, si, après analyse, le verdict est que les filets du pneu sont fracturés, le pneu n’est plus réparable et est inutilisable. L’automobiliste victime devra alors acheter un nouveau pneu.
Les crevaisons à la suite d’un impact avec un nid-de-poule sur la chaussée sont extrêmement fréquentes, selon Yves Day. À un tel point que, aujourd’hui, certaines options existent pour protéger les conducteurs de ce phénomène. Des manufacturiers de pneus, dont Nokian, proposent une garantie contre les nids-de-poule à l’achat de pneus neufs. Cette garantie couvre tous les impacts rendant un pneu inutilisable, jusqu’à concurrence de 40 % d’usure ou de 5 ans de service.
Yves Day est catégorique, le pneu sera remplacé, peu importe l’impact, tant qu’il respecte les exigences de la garantie. Il existe aussi des garanties contre les crevaisons offertes par les garages d’installation de pneus. Des options qui peuvent éviter de débourser des frais inattendus au retour des nids-de-poule dans la province.