Le Québec a franchi une étape majeure dans sa transition énergétique. Les ventes de véhicules électriques ont explosé et atteint un taux de pénétration de 34 % au 3e trimestre 2024, soit deux ans plus tôt que prévu. Cette croissance s’explique en partie par les rabais accordés par le programme Roulez vert.
Un succès commercial?
Cette donnée a été puisée par le Bureau parlementaire du Journal de Québec. En effet, selon le média, 34 % des véhicules neufs vendus sur le territoire du Québec entre le 1er juillet et le 30 septembre 2024 étaient électriques ou hybrides rechargeables.
La donnée n’a pas encore été confirmée par Statistique Canada, mais le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, a révélé qu’une future présentation témoignerait du succès des VÉ au Québec « On a des chiffres qu’on révélera pour le dernier trimestre qui démontrent que l’appétit pour les véhicules électriques est plus fort que jamais ».
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Un enjeu financier pour le gouvernement
Cette réussite suscite aussi des inquiétudes. Le succès du programme Roulez vert a un coût, et le gouvernement du Québec pourrait épuiser plus rapidement que prévu son enveloppe budgétaire de 780 millions de dollars. C’est du moins ce que constatent certains analystes politiques.
Afin de contrer cette réalité, le gouvernement avait annoncé que les rabais pour les véhicules électriques allaient rapidement être réduits. Cette diminution commencera en janvier 2025 par une première baisse des incitatifs jusqu’à 4 000 $ sur les véhicules pleinement électriques et 2 000 $ pour les hybrides rechargeables.
Les acteurs du secteur de l’automobile ont un avis divergent sur la suite. Si certains, comme l’Association des véhicules électriques du Québec, voient cette nouvelle d’un bon œil, mais craignaient un ralentissement du marché, d’autres, comme la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec, parlent plutôt d’un phénomène d’enflure lié à la fin imminente des rabais.
Les chiffres officiels devraient être annoncés sous peu par le gouvernement du Québec, mais tout laisse croire que la frénésie qui entoure les véhicules électriques n’a pas ralenti au cours du 3e trimestre de l’année 2024.
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