Les vols de voitures sont en augmentation partout sur la planète. Ce phénomène, qui affecte aussi le Québec, incite des entreprises à trouver de nouvelles technologies pour vaincre ce fléau. L’Université du Michigan aux États-Unis prête main-forte à une équipe de recherche spécialement dédiée à l’élaboration d’une solution. Les avancées portent leurs fruits, car ils ont présenté un peu plus tôt au mois de juillet une invention se nommant le Battery Sleuth qui pourrait être porteuse d’espoir.
Un système de sécurité
Grâce à une subvention de 1,2 million de dollars de la National Science Foundation, l’équipe d’étudiants et de spécialistes a été en mesure de créer un dispositif pour protéger les véhicules. Ce dispositif, actuellement en phase de test, est en mesure, selon l’Université du Michigan, de protéger les voitures contre le piratage sans fil sophistiqué (Carjacking) à l’ancienne et toutes les formes de vols à venir.
En utilisant la prise de courant auxiliaire à 12 volts, connue sous le nom d’allume-cigarette par les plus anciens automobilistes, le Battery Sleuth prévient les cambriolages effectués en utilisant les ondes plagiées d’une clé intelligente. Cette technique, de plus en plus répandue, est employée par les malfaiteurs qui, munis d’une machine spécialisée, profitent des impulsions émises par les clés des véhicules. Ceux-ci amplifient le signal de la clé, souvent laissée près de l’entrée, pour ensuite capter le signal avec un récepteur. Une fois le signal capté par l’appareil, les voleurs sont en mesure de mettre le moteur en marche et de partir avec la voiture.
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Comment ça fonctionne?
Le Battery Sleuth viendrait alors à la rescousse en coupant la tension (l’énergie) requise à l’automobile pour démarrer. Le système électrique du véhicule est également exploité pour faire fonctionner le dispositif qui s’occupe de détecter les variations de tension électrique. Les malfrats seront donc toujours en mesure de capter les ondes émises par la clé intelligente, mais ne seraient pas capables de mettre le moteur en marche, car il est protégé par un code numérique.

Un clavier ou un capteur d’empreinte digitale, pour le moment placé au centre de la console, doit être utilisé pour donner l’autorisation au bolide de démarrer. Si le code ou l’empreinte n’est pas correctement entré, la tension dans le véhicule sera limitée pour faire fonctionner des accessoires comme les phares, les clignotants et les essuie-glaces. Le véhicule enclenchera automatiquement le système d’alarme si une trop grande quantité d’essais est enregistrée. Si une source d’alimentation inconnue est branchée, le système électrique s’éteindra pour prévenir un futur vol.
La simplicité de la pose est un élément important aux yeux de Kang Shin, professeur d’information à l’Université du Michigan. « La chose déterminante à propos de la prise de courant est sa simplicité — c’est juste un fil connecté à la batterie, donc il n’y a rien à pirater. » L’Université, qui a mené une série de tests sur 8 autos différentes, indique que le système serait efficace à 99,9 %, car il est presque impossible à pirater.
Celui-ci est conçu pour fonctionner soit en un complément aux bagnoles existantes, soit comme un composant installé en permanence sur les nouveaux véhicules. L’outil est toujours en phase d’essai, mais espérons qu’une solution arrivera sous peu pour ralentir le fléau des vols de voitures.