Face à la congestion routière croissante et à la nécessité de développer des alternatives de transport plus durables, la Ville de Québec a pris la décision de tripler la taxe sur l’immatriculation à compter du 1er janvier 2025. Cette mesure, qui fera passer le coût annuel de l’immatriculation d’un véhicule de 30 à 90 $, permettra de générer des revenus supplémentaires de 18,4 millions de dollars par année.
Le maire s’explique
Le maire Bruno Marchand, bien conscient de la controverse que cette décision suscitera, a souligné qu’il s’agissait d’un choix difficile, mais nécessaire. « On n’est pas heureux d’annoncer ça. On ne fait pas ça de gaieté de cœur. Mais il y a péril en la demeure. Il n’y a pas un élu de mon parti qui dit que ça va être une belle journée aujourd’hui », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’agir pour améliorer la mobilité dans la région.
Les fonds recueillis seront investis massivement dans le Réseau de transport de la Capitale (RTC) afin d’offrir de nouveaux services, d’augmenter la fréquence des passages et d’étendre le réseau dans les quartiers moins bien desservis, comme au nord et à l’ouest de la ville.
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Un plan d’action établi
Un plan de déploiement sur 4 ans a été élaboré pour mettre en œuvre ces améliorations. Il prévoit notamment la création de nouvelles lignes de bus express, l’extension du réseau de vélopartage et le développement de services de transport à la demande. De plus, la Ville offrira 8 billets de bus gratuits à chaque automobiliste afin de les inciter à essayer les transports en commun.
« On n’est pas en train de dire aux gens qu’ils ne doivent plus prendre leur voiture. Mais si on n’offre pas d’options, le seul choix que tu as, c’est souvent d’être pris dans la circulation », a expliqué le maire Marchand. En effet, la congestion routière à Québec s’est considérablement aggravée ces dernières années, notamment en raison de l’augmentation de 60 000 du nombre de véhicules depuis 2011 dans le parc automobile.
Un investissement pour l’avenir
Bien que cette hausse de taxe soit impopulaire, le maire Marchand la défend en la considérant comme un investissement pour l’avenir. Il estime que cette mesure est essentielle pour réduire la dépendance à l’automobile, améliorer la qualité de l’air et offrir aux citoyens de meilleures options de transport.
« Il faut casser le modèle où c’est l’auto ou le bus », a-t-il martelé.
Le maire a également souligné que cette décision ne vise pas à combler les déficits du RTC, mais bien à financer de nouveaux projets et à améliorer le service offert aux citoyens. Il a reconnu que le chemin serait long, mais s’est montré déterminé à faire de Québec une ville plus verte et plus accessible.
Au total, ce sont 300 000 conducteurs qui seront affectés par cette nouvelle. L’augmentation sera effective dès le 1er janvier 2025.
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