La liste des voitures victimes de la popularité des VUS ne cesse de s’allonger. Après que Chrysler ait lancé le bal il y a plus de cinq ans avec la 200, suivie de Ford et de GM, d’autres constructeurs asiatiques et allemands ont annoncé la mise au rancart de leur lignée berline. La plus récente dans la liste est la Toyota Avalon, qui ne vivra pas en Amérique du Nord après l’année modèle 2022 selon un récent rapport mis au jour par Automotive News.
Le média rapporte que Toyota aurait avisé ses fournisseurs à l’effet que la production de la Toyota Avalon cesserait, du moins à l’usine de Georgetown, au Kentucky. Conséquemment, la voiture serait éliminée du portfolio nord-américain du constructeur. En fait, seule la production à l’usine de Tianjin, en Chine, serait perpétuée, de sorte que la voiture sera encore vendue sur le marché chinois, encore friand des berlines.
Il faut dire que la popularité de la Toyota Avalon n’était pas particulièrement grande, malgré l’ajout l’an dernier d’une variante à rouage intégral. En effet, il ne s’en est vendu que 38 en 2020 au Québec, une baisse considérable en comparaison avec les 76 vendues en 2019. Ce n’est guère mieux au Canada alors que seulement 209 unités ont trouvé preneur en 2020, une baisse de près de 50 % en comparaison avec les 405 Avalon vendues en 2019. À titre indicatif, les ventes aux États-Unis ont plafonné à 18 421 unités en 2020, une baisse drastique en comparaison avec 2013, année au cours de laquelle près de 71 000 Avalon ont été vendues aux États-Unis.
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À l’usine du Kentucky, aucun employé ne perdrait son emploi. Il y a fort à parier que Toyota augmentera la production des autres modèles aussi assemblés à cette usine. En plus des Lexus ES et Toyota Camry, cette usine produit le Toyota RAV4 Hybrid, un véhicule à la popularité grandissante en Amérique du Nord.
L’abandon de la Toyota Avalon laisse le champ libre aux quelques modèles restants dans ce segment. La plus populaire – toute chose étant relative – demeure la Dodge Charger, avec 174 unités vendues au Québec (1 659 au Canada) en 2020 tandis que les deux autres prétendantes ont des ventes plus anémiques. La Chrysler 300 s’est vendue à 65 unités au Québec (447 au Canada) en 2020 alors que la Nissan Maxima n’a charmé que 104 consommateurs québécois (851 au Canada) pour la même période. C’est un segment, pour ainsi dire, en voie de disparition.
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