L'Ontario a annoncé il y a quelques jours qu’elle allait de l’avant avec un projet pilote sur le rehaussement de la vitesse permise sur trois de ses autoroutes. Le gouvernement ontarien veut également lancer une vaste campagne de consultation publique sur la façon d’accroître la vitesse sur les routes tout en demeurant en harmonie avec les autres provinces.
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« Les résultats des projets pilotes et tous les commentaires reçus au cours des consultations seront pris en compte dans le cadre du processus décisionnel final […] nous travaillons également avec nos partenaires responsables de la sécurité routière et de l'application de la loi », a dit le ministre des Transports Jeff Yurek.
Au moment d’écrire ces lignes, l’Ontario a identifié trois tronçons d’autoroutes où la vitesse de pointe permise sera affichée à 110 km/h à compter de la mi-septembre :
- Autoroute 402, de London à Sarnia
- Autoroute Queen Elizabeth (QEW), de St. Catharines à Hamilton
- Autoroute 417, d’Ottawa/Gloucester à la frontière entre le Québec et l’Ontario
Le ministère des Transports de la province chercherait à ajouter un quatrième tronçon dans le nord de l’Ontario. « La sécurité est la priorité du gouvernement et chaque emplacement des projets pilotes a été soigneusement choisi en fonction d'un certain nombre de facteurs, y compris pour sa capacité à permettre des limites de vitesse plus élevées », a indiqué M. Yurek.
Reconnue pour imposer des sanctions sévères dans la course de rue, la province ontarienne changera d’ailleurs son règlement dans ces nouvelles zones à 110 km/h. En effet, au lieu des 50 km/h « tolérés » après la limite permise, ce sera plutôt à partir de 40 km/h au-delà de la vitesse limite que les contrevenants subiront des conséquences plus graves.
De son côté, Brian Petterson, chef de la direction de la Ligue de sécurité de l'Ontario, est conscient que la vitesse excessive est un facteur associé à de nombreux accidents, mais dans des conditions de conduite normales, et avec une attention raisonnable de la part du conducteur, ce rehaussement n’aurait apparemment aucune incidence.
Le débat sur la vitesse limite des autoroutes nationales et provinciales n’a pas fini de faire réagir les automobilistes. Certains prônent le statu quo, tandis que d’autres voient d’un bon œil cet ajustement sur certains tronçons ciblés. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ce dossier chez nos voisins, car il pourrait bien avoir des répercussions sur les lois du Québec.
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