L’ex-PDG du groupe Volkswagen, Martin Winterkorn, de même que cinq autres anciens dirigeants, sont poursuivis par le département américain de la justice en lien avec le scandale des émissions polluantes des moteurs diesel. Ils sont accusés de conspiration.
En plus des accusations de conspiration touchant ce groupe d’individus, Martin Winterkorn fait face à trois autres chefs d’accusations de fraude informatique, notamment pour avoir mis en place un système de communication visant à induire en erreur les consommateurs.
Rappelons les faits. L’ex-PDG a été mis au courant au mois de mai 2014 qu’un logiciel de contournement des tests d’émissions polluantes avait été installé dans plusieurs millions de véhicules à moteur diesel.
Les dirigeants ont été rencontrés à nouveau, à la fin du mois de juillet 2015, pour leur exposer de quelle manière les véhicules diesel violaient les lois en vigueur aux États-Unis. Malgré ces avis, Martin Winterkorn aurait tout de même dépêché Oliver Schmidt, un autre dirigeant, auprès du California Air Ressource Board (CARB) pour obtenir l’approbation de vendre des véhicules 2016 à moteur diesel, toujours en camouflant le fait qu’ils étaient munis d’un logiciel frauduleux.
Quelques semaines plus tard, le scandale a éclaté et ce n’est qu’à ce moment que Volkswagen a admis avoir tripoté les émissions polluantes de ses véhicules. Martin Winterkorn a démissionné peu de temps après.
Au total, plus de 11 millions de véhicules ont été trafiqués à travers le monde. En Amérique du Nord, ce sont les moteurs 4 cylindres 2,0 litres et les V6 3,0 litres qui sont touchés par cette fraude. Pour le moment, le scandale a coûté plus de 30 milliards de dollars à Volkswagen, dont plus des deux tiers de cette somme aux États-Unis.
Une enquête est actuellement en cours par les autorités allemandes au sujet du scandale du « Dieselgate ». Plusieurs perquisitions ont été effectuées au cours des derniers mois dans les bureaux du constructeur, à Wolfsburg, en Allemagne.