L’interdiction de commercialiser des véhicules mus par un moteur thermique dans plusieurs régions du monde en 2035 ne semble pas plaire à l’industrie de l’automobile allemande. BMW a d’ailleurs manifesté son refus de complètement retirer ce type de motorisations du marché, et Porsche développe actuellement des carburants synthétiques pour que le moteur à combustion interne puisse continuer de vivre dans des applications exclusives. Nous apprenons cette semaine que le gouvernement allemand est du même avis.
Le ministre des transports allemand, Volker Wissing, aurait affirmé durant un entretien avec d’autres ministres de pays d’Europe, à Paris, que l’Allemagne dit « non » à la proposition de la Commission européenne d’interdire la vente de véhicules thermiques en 2035.
Il a ensuite avancé qu’il veut que l’industrie de l’automobile allemande continue de construire des véhicules mus par un moteur à combustion interne après cette date, mais seulement à condition que ceux-ci soient alimentés par des carburants synthétiques. À ses yeux, l’industrie de l’automobile de demain ne peut pas se fier qu’à une seule forme d’énergie. Il dit que l’Allemagne doit demeurer « technologiquement neutre ».
Cette vision de l’avenir de l’automobile semble également être partagée par d’autre pays d’Europe, dont l’Italie, notamment. Roberto Cingolani, ministre des Transports du gouvernement italien, se bat depuis plusieurs mois pour sauver le moteur à combustion interne, surtout pour les supervoitures italiennes vendues à des exemplaires très limités. M. Cingolani voit l’automobile de demain plutôt diversifiée, soit par l’utilisation de carburants synthétiques, d’hydrogène ou, même, de motorisations hybrides.
On comprend l’Allemagne de vouloir investir davantage dans les carburants synthétiques en raison de la nature de leur composition. Rappelons que, à la base de ce carburant, on trouve du gaz naturel, une ressource dont l’Allemagne est actuellement très dépendante.
Ce pays a également été l’un des pionniers dans la production de carburants synthétiques durant les deux premières guerres mondiales, et Porsche est sur le point de mettre sur pied sa propre usine de production de ces carburants au Brésil. Selon le constructeur, son carburant synthétique permettrait de réduire les émissions carbones de ses véhicules jusqu’à 85 % par comparaison avec l’essence.
Il est toutefois important de souligner que le conflit Russie/Ukraine actuel pourrait bouleverser l’approvisionnement en gaz naturel à l’Allemagne, lequel provient majoritairement de la Russie.
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