Pour la toute première fois, la chancelière allemande Angela Merkel admet que l’Allemagne devra, à son tour, bannir la vente de voitures munies de moteur à explosion.
Ainsi, l’Allemagne suit la même voie qu’ont empruntée d’autres pays. En effet, la France et la Grande-Bretagne ont annoncé, au cours des derniers mois, leur intention d’interdire la vente de véhicules à moteur thermique pour l’année 2040. De son côté, la Norvège est plus ambitieuse et plus agressive dans la diminution de ses émissions polluantes, proposant 2025 comme année butoir.
Cette déclaration, qui a été faite par la chancelière au cours d’une entrevue avec le magazine SUPERillu, survient presque 2 ans après que le constructeur Volkswagen ait admis avoir installé un système de contournement des dispositifs antipollution dans plus de 11 millions de véhicules à moteur diesel.
En réponse à l'affirmation de la chancelière, Mercedes-Benz a affirmé que l'entreprise « a été et est toujours prête à engager une discussion constructive ». Pour sa part, Volkswagen a statué que « les mesures étaient appropriées […] pour améliorer la qualité de l’air ».
Depuis le scandale des moteurs diesels, les constructeurs automobiles allemands sont scrutés à la loupe par les autorités. Récemment, un accord est survenu entre les chefs du gouvernement allemand et les constructeurs lors du premier sommet sur les émissions polluantes des moteurs diesels. Une des répercussions de ce sommet est que 5,3 millions de véhicules recevront une révision du logiciel de contrôle des émissions polluantes dans le but de diminuer la pollution mais aussi de restaurer la réputation de l’industrie, qui en a pris pour son rhume avec l’affaire VW. Un second sommet pourrait avoir lieu éventuellement.
Angela Merkel souhaite que les erreurs qui ont été commises par l’industrie automobile allemande soient corrigées dans l’avenir. Elle espère également que la confiance en l’industrie soit rétablie, notamment par les efforts du gouvernement mais également par ceux des constructeurs eux-mêmes.
Actuellement, les constructeurs allemands sont en train d’entamer leur transition vers les véhicules électriques. Ils accusent un retard par rapport à certains fabricants japonais et américains, qui proposent des véhicules hybrides et électriques depuis quelques années déjà.
Plus de 800 000 personnes sont à l'emploi des trois grands constructeurs allemands, qui sont les plus grands exportateurs de toute l’Allemagne.