L’engouement pour les véhicules électriques atteint de nouveaux sommets avec des records de ventes observés partout dans le monde, année après année. Par comparaison avec 2012, année où une poignée de modèles à batterie étaient offerts, les consommateurs d’aujourd’hui achètent plus de véhicules électriques par semaine qu’ils ne le faisaient alors durant toute l’année. Du moins, c’est ce que raconte une récente étude menée par l’Agence internationale de l’énergie.
L’étude en question cumule des statistiques de ventes de véhicules électrifiés de partout dans le monde. Elle comprend donc les véhicules électriques et les hybrides rechargeables. En effet, les statistiques démontrent une forte croissance de la demande pour ces modèles d’année en année.
Selon l’Agence, l’adoption rapide des véhicules électriques est attribuable à plusieurs facteurs clés : la montée soudaine du prix de l’essence et le prix moyen des véhicules électriques de plus en plus abordable.
Toujours en ascension, malgré la pandémie
Ce qui étonne, c’est que malgré la pandémie de COVID-19 qui a forcé de nombreux consommateurs à rester cloîtrés à la maison ainsi que les défis d’approvisionnement en pièces qui l’ont entourée, il est étonnant de constater que les ventes de véhicules électriques n’ont pas ralenti. Au contraire, elles n’ont jamais été aussi élevées. En 2021, 16,5 millions de véhicules électriques roulaient sur les routes de la planète, soit le triple de ce qu’on a connu en 2018.
Les marchés les plus importants sont, évidemment, les États-Unis, la Chine et l’Europe. En Chine surtout, les ventes ont explosé en 2021, avec plus de 3,3 millions de modèles vendus. En Europe, on note une croissance de 65 %, pour un total de 2,3 millions de véhicules. Et du côté des États-Unis, c’est 630 000 ventes, soit le double de 2020. En outre, l’année 2022 va déjà bon train avec déjà plus 2 millions de VÉ commercialisés dans le monde au cours du premier trimestre seulement.
Cette forte croissance est également observable chez nous. En effet, le Québec rapporte une augmentation de 33 %, soit l’équivalent de 21 351 ventes de VÉ en 2021 par rapport à 15 985 en 2020. Fait intéressant, parmi les 41 169 VÉ qui ont été écoulés au Canada l’an dernier, un modèle sur deux était destiné à un consommateur québécois.
Le coût, le coût et encore le coût
l’Agence internationale de l’énergie explique dans son étude que l’élément principal qui motive les consommateurs, c’est le coût. Les véhicules électriques sont plus abordables que jamais, et certaines régions du monde, comme le Québec et la Norvège, accordent aux consommateurs des rabais incitatifs à l’achat d’un VÉ. Les consommateurs comparent les frais d’utilisation, qui se révèlent habituellement beaucoup plus bas que ceux d’un véhicule thermique, surtout par les temps qui courent avec le prix élevé de l’essence.
Tout cela demeure intéressant dans un contexte de pénurie de véhicules et de problèmes d’approvisionnement qui continuent de ralentir les constructeurs. Rien de tout cela ne semble néanmoins ralentir l’envie des consommateurs de délaisser le moteur à combustion interne. Il sera donc fascinant d’observer les chiffres de ventes lorsque les véhicules électriques neufs redeviendront disponibles.
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