900 millions $US, c’est le montant que GM devra verser au trésor américain suite à l’énorme débandade concernant l’un des plus importants et mortels rappels de l’histoire automobile.
On se souvient de l’accusation touchant plusieurs millions de véhicules en raison d’un problème d’interrupteur qui causa des dizaines de décès et plus d’un millier de blessés conséquemment à des accidents issues de la situation. Les véhicules particulièrement touchés étaient les Chevrolet Cobalt et Pontiac Pursuit.
GM a déjà payé 35 millions en amendes en 2014 pour avoir tardé à dévoiler l’information au NHTSA et aux différentes instances gouvernementales. C’est le procureur général de New York, qui gère l’imposant dossier où l’on répertorie pas moins de 4 343 rapports déposés par des plaignants. On se souvient que cette terrible histoire a couté la vie à 124 individus officiellement, que 17 autres ont subi des lésions physiques majeures et que 258 de plus ont eu des blessures légères.
Conséquemment, une bonne nouvelle pour les consommateurs, GM est forcé d’avoir un estimateur externe pour l’évaluation de la qualité et administrer les questions de sécurité et de rappels pour les trois prochaines années. Advenant que GM outrepasse cette personne, l’entreprise s’expose à de sévères poursuites en justice de la part du gouvernement. « Il devra être établi qu’un évaluateur indépendant fera la révision des polices de la compagnie et de ses procédures concernant tout ce qui touche des problèmes de sécurité et de rappels. »
Mary Barra, la patronne de GM qui pris les rênes de l’entreprise en pleine tempête : « Les erreurs qui ont menés au rappel de l’interrupteur n’auraient jamais dû se produire. Nous nous sommes excusés et nous le faisons encore aujourd’hui. Nous avons affronté ces situations avec une détermination claire dans le but de bien faire les choses à court et à long terme. Je pense que notre réponse a été sans précédent en terme de candeur, de coopération, de transparence et de compassion. »
Évidemment, cette affirmation ne tient que depuis que madame Barra est à la tête de GM. On se souvient que les dirigeants précédents ont tout fait pour étouffer l’affaire et qu’ils étaient au courant du problème de l’interrupteur alors que les voitures étaient sur les chaines de montage. À cette époque, GM vivait dans une culture du profit et définitivement ils se permettaient de bâcler leurs produits d’entrée de gamme au nom de l’argent, et ce même si la pièce fautive n’aurait couté que 9 cents à remplacer.
Il faut aussi souligner que les 900 millions est minimalistes considérant que Toyota, quelques années plus tôt, fut contraint de payer 1.2 milliard de dollars au gouvernement américain en raison des accélérations spontanées. Deux poids, deux mesures, Toyota était responsable de la mort de 37 personnes contre 124 « officielles » pour GM. La Japonaise dut verser plus de deux fois le montant que GM devra débourser, difficile de comprendre l’évaluation.
À lire également :
Rappel de 1.7 million de véhicule FCA