Il y a quelques semaines, nous apprenions que General Motors, en partenariat avec le géant industriel sud-coréen POSCO Chemical, allait investir plus de 500 millions $ à Bécancour dans l’inauguration d’une nouvelle usine de production de matériaux actifs de cathode. Cette usine servira à fournir l’usine de batteries de GM à Lordstown, en Ohio. Pour le constructeur, il s’agit du premier chapitre vers une chaîne d’approvisionnement entièrement nord-américaine.
Toutefois, pour les Québécois, l’usine de GM à Bécancour signifie plus de 200 emplois (c'est sans compter l’écosystème économique qui orbitera autour de l’usine) et une exploitation plus efficace de nos minéraux.
Selon le député de Nicolet-Bécancour et adjoint parlementaire du premier ministre, Donald Martel, le centre du Québec deviendra bientôt « une véritable vallée de la batterie ». Plus que jamais, le Québec jouera un rôle clé pour soutenir l’industrie de l’automobile américaine.
Les ressources et le savoir-faire québécois mis de l’avant
GM se dit fière de faire appel à des ressources et à du savoir-faire québécois et également de centraliser sa chaîne d’approvisionnement ici, en Amérique du Nord. Lors d’une entrevue avec Phillipe-André Bisson, le responsable des Communications chez General Motors du Canada, nous apprenions que GM entame en effet un processus qui lui évitera de revivre les problèmes d’approvisionnement qu’elle a récemment vécus, notamment la pénurie de semi-conducteurs.
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De fait, au moment d’écrire ces lignes, la chaîne d’approvisionnement en batteries pour véhicules électriques du secteur de l’automobile était traditionnellement basée en grande partie en Asie. En outre, les matériaux actifs de cathode représentent environ 40 % du coût de chaque batterie d’un véhicule électrique.
En centralisant de telles opérations près de chez elle, GM a, selon ses dires, un bien meilleur contrôle sur sa chaîne d’approvisionnement et peut plus facilement réagir dans l’éventualité de perturbations.
L’automobile change
Or, à Bécancour, de concert avec l’usine de batteries de Lordstown et l’éventuelle chaîne d’assemblage de véhicules électriques d’Ingersoll, en Ontario, GM est en train de se bâtir un véritable écosystème d’approvisionnement panaméricain qui inclura éventuellement aussi le Mexique.
L’autre observation évidente de cette importante mutation au sein du géant américain, c’est qu’on constate à quel point l’automobile de demain nécessitera de nouvelles méthodes d’approvisionnement. Pour la première fois de son histoire, l’automobile doit désormais aussi se soucier du carburant de ses véhicules, c'est-à-dire les batteries, nécessitant une refonte complète dans le processus d’assemblage d’une voiture.
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