Le gouvernement américain a récemment soulevé la colère de plusieurs constructeurs d’automobiles en décidant de ne proposer des subventions qu’aux véhicules construits aux États-Unis.
La France songe aussi à adopter une stratégie similaire. En marge du Mondial de l’Auto de Paris, qui s’est tenu en octobre dernier, le président Macron a annoncé en entrevue une série de mesures afin de favoriser la vente de véhicules électriques et aussi de favoriser l’achat local.
Le président veut renforcer la « préférence européenne », soit bonifier les avantages à l'achat de véhicules fabriqués en Europe. Selon M. Macron, « Les Américains achètent américain et mènent une stratégie très offensive d'aide d'État. Les Chinois ferment leur marché. On ne peut pas être le seul espace, le plus vertueux sur le plan climatique, qui considère qu'il n'y a pas de préférence européenne. »
« Nous atteindrons le million de véhicules électriques produits en France en 2027 », promet Emmanuel Macron, ajoutant vouloir que plus de deux millions de véhicules électriques soient construits d’ici l’année 2030.
Hausse des subventions
Le président a aussi annoncé une hausse des subventions ; le bonus écologique passe donc de 6 000 à 7 000 $, ce qui touchera les ménages désirant acquérir un véhicule électrique et disposant d’un revenu moindre. Cette mesure permettra d’aider à combler l’écart entre le prix d’un véhicule à essence ou Diesel et celui d’un modèle électrique. La subvention est offerte pour les modèles vendus sous les 47 000 euros.
Louer un véhicule électrique à 100 $ par mois
Le président y va aussi d’une mesure assez intéressante. Il veut offrir la possibilité de louer un véhicule électrique neuf pour un montant de 100 $ par mois, ce qui représente à peine la facture de carburant pour plusieurs ménages.
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Attention cependant, la mesure serait restreinte aux ménages à faible revenu et à ceux qui sont admissibles au programme de conversion, soit se départir d’un véhicule à essence ou Diesel construit avant 2006. La mesure favorisera aussi les jeunes et les employés de certains secteurs particuliers, notamment la santé et les soins à domicile. Cette mesure représente un budget de 50 millions d'euros par an pour 100 000 véhicules.
L’avis de RPM
Est-ce qu’on verra un retour plus marqué au protectionnisme chez les constructeurs d’automobiles ? Chose certaine, la pandémie a mis en lumière plusieurs désavantages pour les constructeurs ne travaillant qu’avec une poignée de sous-traitants qui, bien souvent, ne sont basés qu’en chine.
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