Mercedes-Benz et Ford se livre bataille dans le monde des produits commerciaux avec leurs fourgons eSprinter et e-Transit. Alors que l’e-Transit débute sa production, Mercedes-Benz annonce que son nouvel eSprinter aura une autonomie deux fois plus longue.
Il est rare qu’on s’excite pour des fourgons, mais il faut admettre que ce segment de l’industrie est de plus en plus intéressant. Plusieurs joueurs se lancent dans cet univers, Rivian avec son fourgon pour Amazon ou, encore, la nouvelle division BrightDrop de GM. Bien que Mercedes-Benz ne soit pas encore active dans le segment en Amérique du Nord, en Europe, on propose déjà l’eSprinter depuis 2021.
Nouvelle batterie, nouveau moteur ?
Si l’on se fie aux images récemment dévoilées par Mercedes-Benz lors de tests d’endurance et de température à Arjeplog, en Suède, le constructeur travaille sur une nouvelle génération de motorisations pour l’eSprinter. Le constructeur n’entre pas dans les détails techniques, mais on sait que l’actuelle génération reçoit une batterie de 55 kilowattheures dont seulement 47 sont utilisables. Cette configuration ne permet une autonomie que de 100 kilomètres environ dans les meilleures conditions. La puissance du moteur n’est que 114 chevaux, et son couple, de 218 livres-pieds.
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Jusqu’à 200 kilomètres
Sans dévoiler la capacité de la nouvelle batterie, Mercedes-Benz soutient que l’autonomie sera environ deux fois plus longue que celle de l’actuel eSprinter. Si Mercedes-Benz dit vrai avec la version 2024 de l’eSprinter, on parle alors d’une autonomie de plus de 200 kilomètres. Mercedes-Benz a déjà confirmé qu’il y aura 3 différentes tailles de batteries en fonction des besoins des consommateurs. Toujours dans cette optique, le constructeur continuera d’offrir ce produit en diverses formes de carrosseries, même en version châssis-cabine.
Testé à -30 degrés
Évidemment, le tout devra passer le test de la vraie vie dans d’autres conditions, dont celle du travail. Le constructeur fait toutefois ses devoirs et fait en sorte que le véhicule puisse affronter des conditions comme on peut en rencontrer au Québec, le froid extrême, notamment. Par des températures avoisinant les -30 degrés, les ingénieurs testent le rendement des composants mécaniques, dont le moteur, la batterie, le système de recharge, le système de chauffage, la pompe à chaleur de même que tous les systèmes électriques et électroniques. Dans son communiqué, Mercedes-Benz affirme : « Il est clair que l’eSprinter de nouvelle génération peut défier la neige, la glace, les températures extrêmes et peut faire face aux tests les plus difficiles. »
VAN-EA
L’avenir du Sprinter est vert. Mercedes-Benz soutient que, à partir du milieu de la décennie actuelle, une nouvelle plateforme dédiée aux fourgons appelée VAN-EA sera lancée. Elle cohabitera avec l’actuelle plateforme du Sprinter avant de prendre le pas et d’être l’unique option avant la fin de la décennie. Bonne nouvelle pour le marché nord-américain : à partir de la fin de 2023, l’eSprinter sera fabriqué à Charleston, en Caroline du Sud ; il sera donc offert au Canada à titre de modèle 2024.
Récupérer le retard
Mercedes-Benz a beau être un joueur majeur dans le segment des fourgons commerciaux, le constructeur a pris du retard. Alors qu’il travaille pour 2024 sur une autonomie de 200 kilomètres, tout juste la semaine dernière, Ford a débuté la production de l’e-Transit. Ce dernier offre déjà une autonomie de plus de 200 kilomètres. Et c’est sans compter les autres joueurs qui se lancent aussi dans l’univers du commercial comme la Californienne Canoo. Mercedes-Benz devra se montrer plus dynamique si elle ne veut pas perdre trop de parts de marché.
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