Un juge fédéral américain a retiré, jeudi, toutes les charges criminelles qui pesaient contre le constructeur automobile Toyota. Le constructeur japonais était accusé d’avoir trompé les consommateurs américains en tentant de cacher de l'information sensible et en faisant des déclarations trompeuses dans l’affaire de l’accélération inattendue et incontrôlable de ses véhicules à la fin de la précédente décennie.
Toyota était sous surveillance par une société indépendante depuis trois ans à la suite du règlement d’une valeur de 1,2 milliard de dollars qui est intervenu en mars 2014. Le constructeur avouait alors avoir dissimulé de l’information et avoir trompé ses clients. Au terme de cette période de trois ans, soit en août dernier, un juge du district judiciaire de Manhattan émettait la recommandation que toutes les charges criminelles soient retirées.
À la suite du retrait des charges criminelles, le porte-parole de Toyota, Steve Vazin, s’est dit heureux que la cour américaine ait écouté la recommandation. Selon lui, le constructeur a mis les efforts nécessaires depuis trois ans afin de « faire de Toyota une compagnie plus forte, qui sert mieux ses consommateurs ».
Lors du jugement rendu en mars 2014, le Département de Justice américain a souligné le fait qu’au moins cinq morts avaient été causées par les véhicules incontrôlables de Toyota.
En 2009 et 2010, trois campagnes de rappel distinctes ont eu lieu pour corriger ce problème sur les voiture de marque Toyota et Lexus. Depuis, plusieurs éléments de sécurité ont été ajoutés aux véhicules Toyota. Par exemple, ils sont tous équipés, de série, du système de sécurité STAR qui permet au conducteur d’annuler l’accélération en appuyant avec une certaine force sur la pédale de frein.
En 2014, la pénalité de 1,2 milliard de dollars américains imposée à Toyota était la plus grosse jamais imposée par les États-Unis contre un constructeur automobile. Depuis, Volkswagen a raflé les honneurs avec le scandale des moteurs diesels truqués, recevant une pénalité s’élevant à 4,3 milliards de dollars américains.