Le débat autour de l’avenir du moteur à combustion en Europe s’intensifie. L’Union européenne, soucieuse de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le changement climatique, s’était fixé l’objectif, comme au Canada, d’interdire la vente de voitures neuves équipées de moteurs à combustion interne à partir de 2035. Cette décision, bien qu’accueillie par les défenseurs de l’environnement, suscite cependant de vives critiques actuellement. En effet, le Parti populaire européen (PPE) serait sur le point de déposer un document qui viserait à encourager l’Union européenne à annuler l’interdiction.
Un parti politique important
Comme le Parti populaire européen (PPE) est l’un des plus grands groupes politiques au Parlement européen, cette découverte, faite par le média Reuters, montre à quel point l’interdiction de 2035 reste uniquement théorique pour le moment.
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De fait, le média a obtenu un projet de document affirmé que le PPE désire que l’interdiction doive être annulée. Le PPE plaide donc en faveur d’un assouplissement de la réglementation européenne, arguant que l’interdiction totale des moteurs thermiques est prématurée et pourrait avoir des conséquences économiques et sociales désastreuses.
Selon les eurodéputés conservateurs, les constructeurs d’automobiles ont besoin de plus de temps pour effectuer leur transition vers la voiture électrique et développer les infrastructures de recharge nécessaires.
Faire survivre le moteur à combustion
Le Parti populaire européen (PPE) souhaiterait également que le moteur à combustion puisse rester sur les routes encore longtemps. Le PPE miserait sur des carburants alternatifs afin de conserver, au-delà du milieu de la prochaine décennie, les moteurs thermiques.
Le projet de document indique aussi que les constructeurs devraient toujours être en mesure de vendre des véhicules du type hybride rechargeable après 2035, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Bien évidemment, cette nouvelle réjouit les constructeurs d’automobiles qui s’inquiètent des conséquences de cette transition rapide. Ils soulignent les investissements colossaux requis pour développer de nouvelles technologies ainsi que les difficultés liées à la production de batteries en quantité suffisante. De plus, ils mettent en garde contre les risques de pertes d’emplois dans les régions fortement dépendantes de l’industrie de l’automobile.
Le PPE désire aussi revoir l’entrée en vigueur des réglementations d’émissions plus strictes attendue en 2025. Le Parti aimerait que le tout soit reporté en 2027 pour protéger les entreprises du paiement d’amendes très salées.
Le tout reste spéculatif actuellement, mais le projet de document semble toutefois bien sur les rails si l’on se fie aux propos rapportés par Reuters.
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