L’industrie de l’automobile est actuellement en plein changement, et la course au développement des véhicules électriques bat son plein. Cependant, un tel changement technologique nécessite son lot d’investissements dans le développement et dans la construction de diverses infrastructures. La pandémie à toutefois mis en lumière la nécessité de ne pas dépendre seulement de la Chine. C’est alors que le Canada, plus particulièrement le Québec, apparaissent comme une solution dans un avenir proche. D’ailleurs, la ville de Bécancour semble être très convoitée par l’industrie.
Une future plaque tournante dans l’industrie
Depuis le début de l’année, cette ville, située dans la région du Centre-du-Québec, a attiré plusieurs entreprises en lien avec l’industrie des batteries pour véhicules électriques. En mars dernier, l’entreprise allemande BASF annonçait que sa nouvelle usine de Bécancour produira et recyclera des matériaux actifs cathodiques, et ce, à partir de 2025. Il s’agit du composant chimique le plus complexe et le plus coûteux qu’on retrouve dans une batterie de véhicule électrique. Cette usine desservira divers marchés du monde comme le Canada, les États-Unis et le Mexique, selon le communiqué.
Toujours en mars dernier, General Motors annonçait à son tour l’implantation d’une usine dans la ville de Bécancour. Évalué à 500 millions de dollars, ce projet permettra de produire des cathodes, un élément essentiel dans la fabrication des batteries. De plus, cette usine devrait être située juste à côté du site retenu par l’entreprise Nemaska Lithium. GM pourra donc tirer avantage de la proximité et s’y approvisionner directement. Les composants qui seront fabriqués par le constructeur américain dans cette usine serviront dans la nouvelle plateforme Ultium. Rappelons-nous que cette plateforme modulaire servira dans toute la gamme de produits de General Motors. Elle devrait entre en service en 2025.
Une situation géographique optimale
Plusieurs autres entreprises sont en pourparlers ou envisagent de s’établir à Bécancour en raison, justement, de cette proximité, ce qui réduirait les coûts de transport pour l’approvisionnement. De plus, la position géographique de Bécancour permet une certaine proximité avec les ressources canadiennes de minéraux. De son côté, la voie maritime du St-Laurent facilite le transport par bateau vers l’Europe, tandis que la position terrestre facilite aussi l’acheminement des matières vers les usines de montage final de véhicules dans le nord des États-Unis par train ou par la route.
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À cela, nous pouvons ajouter le faible coût de l’électricité au Québec pour alimenter leurs usines. Cela permet aussi aux fabricants de pouvoir se targuer d’alimenter leurs usines avec une énergie verte.
Une demande croissante
Comme les normes environnementales deviennent plus sévères dans le monde, la demande sera sans cesse croissante du côté de la chaîne d’approvisionnement pour la fabrication de batteries au lithium-ion. À titre d’exemple, la vente de véhicules à essence sera interdite au Canada à compter de 2035. Même son de cloche du côté de l’Europe. L’abondance de ressources disponibles au Canada et au Québec nous permettra alors d’offrir une bonne alternative à la domination du marché de la Chine. Cela permettra aussi la création de nombreux emplois au Québec et de faire progresser le passage aux véhicules électriques dans le monde entier.
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